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Le 10 janvier 2017, se déroulaient les funérailles dAli Akbar Hachémi Rafsandjani à Téhéran. Ancien Président de la République islamique, il a aussi été président de plusieurs institutions constitutionnelles du régime. On le classait « réformiste ». Il était en fait un conservateur subtil qui savait manoeuvrer pour acquérir quelque popularité tout en restant proche des cercles intégristes du pouvoir. À ses obsèques, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées. La presse occidentale dans son ensemble, plus particulièrement française, en a déduit à une démonstration de soutien post-mortem au « réformiste » Rafsandjani. Les Iraniens ont été étonnés de cette interprétation du reste démentie par la BBC en langue persane. En réalité, si les partisans de Rafsanjani étaient nombreux, ils nétaient pas les seuls. Beaucoup dIraniens se pressaient là, non pour approuver la politique de lancien potentat, mais pour réclamer la libéralisation de lIran. Ils profitaient des funérailles pour les parasiter avec leur propre manifestation. Pour clamer des appels politiques impossibles à lancer autrement dans les rues de Téhéran. Résultat, on a assisté à des affrontements verbaux entre les deux camps, prouvant bien que, derrière le corps de Rafsanjani, tout le monde nétait pas daccord.
Des informations qui ont échappé à nos fins limiers de la presse française. |
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