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septembre 2010
Le dimanche 27 juin, un attentat à lexplosif visait le commissariat de Bugojno, au centre de la Bosnie. On comptait un mort et six blessés. La police a arrêté plusieurs suspects mais refuse de donner des informations avant la fin de lenquête. On connaît néanmoins les noms de deux dentre eux : Adnan Haracic et Haris Causevic, tous deux liés à la mouvance islamiste radicale des Wahhabites, comme on dit dans les Balkans en les croyant associés à lArabie Saoudite. Causevic a plus particulièrement fait parler de lui en raison de ses relations avec un groupe islamiste bosniaque arrêté lan dernier pour terrorisme et détention darmes illégales. Le 2 juillet, en Macédoine cette fois, au moment de la prière, des affrontements éclataient entre musulmans à lintérieur de la mosquée Isa-Beg, la plus grande de Skopje, la capitale. Ces violences ont pris place sur fond de conflit pour diriger le lieu de culte, dans un pays où la communauté musulmane représente un tiers de la population. Dans les faits, un nouvel imam, Ramadan Ramadini, a pris le contrôle de la mosquée en simposant à la tête dun petit groupe. Au moment de la prière, les partisans de lancien imam sont intervenus pour lempêcher dofficier. Le mufti (*) de Skopje, Ibrahim Shabani, la officiellement destitué mais Ramadini nen continue pas moins de diriger les prières. Cet épisode de la vie politico-religieuse macédonienne illustre bien la situation : des groupes radicaux, qualifiés de wahhabites, semparent un par un des lieux de prière et donnent des prêches appelant les fidèles à une pratique islamique sectaire. De leur côté, les autorités de lÉtat, sous prétexte de ne pas singérer dans le domaine religieux, ninterviennent quen cas de délit, par exemple de détentions darmes. Résultat, selon certaines voix musulmanes, le tissu de lislam populaire macédonien passe peu à peu sous le contrôle des prêcheurs radicaux. (*) Personne servant dinterface entre lÉtat et la communauté. |
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