Les courants adverses
au sein de l’autorité israélienne

décembre 2010

Beaucoup croient le pouvoir israélien monolithique. La réalité s’avère pourtant plus nuancée.

Premier exemple : à la mi-novembre, une délégation d’officiers du Shin-Beth * s’est rendu dans la région de Jénine, ville palestinienne, pour y rencontrer des responsables du Hamas et du Jihad Islamique, deux organisations qualifiées de terroristes par le gouvernement. Si ce dernier se montre inflexible, comme on a pu en juger à ses réactions face à la volonté de Barack Obama d’obtenir un accord de paix, du côté des services de renseignements, certains officiers semblent chercher à faciliter un règlement du conflit.

Second exemple : des tensions se font jour au sein du gouvernement lui-même. On se souvient que le 12 novembre, quand, à Washington, Benyamin Netanyahou sortait du bureau d’Hillary Clinton, la radio israélienne annonçait le lancement d’un programme de 230 logements juifs à Jérusalem-Est, en pleine zone arabe.

La décision tombait mal, quand les États-Unis suppliaient Israël de maintenir le gel des constructions juives en territoire palestinien pour permettre la réouverture des négociations. La nouvelle passait même pour une provocation.

En fait, elle a été prise par le ministre de l’Intérieur, Elie Ishaï, un jusqu’auboutiste plus radical que Netanyahou lui-même. Patron du Shass, parti soutenu par les sépharades religieux, il refuse tout compromis avec les Palestiniens.

Ces divisions ne devraient cependant pas réjouir les partisans de la paix. Les Israéliens et la diaspora juive en général sont aujourd’hui dominés par les extrémistes.


* Service de renseignement israélien chargé de la sécurité intérieur, l’équivalent de notre DCRI.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

 
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