240 000 Palestiniens interdits de séjour sur leur sol, par les mesures israéliennes

septembre 2012

On doit au journal israélien « Haaretz » (1) cette courageuse ré-vélation. Entre 1967 et 1994, 240 000 Palestiniens se sont vus empêchés de rentrer chez eux dans les territoires occupés et alors adminis-trés par Israël (2).

La plupart des victimes de cette épuration ethnique étaient des étudiants et des jeunes gens partis à l’étranger pour subvenir aux besoins de leurs familles. Les méthodes employées ne manquaient pas de subtilité. À la frontière, les Palestiniens se rendant à l’étranger devaient remettre leur passeport en échange d’un permis de séjour de trois ans en Palestine. Tous ceux qui ne rentraient pas six mois après l’expiration de ce permis le perdaient en même temps que leur passeport. D’autres se voyaient privés de titre de résidence sous prétexte d’une absence de sept ans où parce qu’ils n’étaient pas présents au moment des recensements israéliens.

Si ces procédures ont pris fin dans les territoires occupés, elles sont toujours appliquées à Jérusalem-Est dont les autorités israéliennes cherchent à évincer les Palestiniens.

Ceux d’entre eux qui séjournent plus de sept ans à l’étranger sont interdits de séjour dans la ville sainte. Les militants sionistes interrogés à ce sujet ne sont absolument pas choqués.

Imagine-t-on les mêmes mesures infligées aux Juifs de nationalité française qui ont préféré vivre en Israël ?
Ce serait un déferlement de hurlements et, disons-le, une honte.

Notes

(1) In « Haaretz » du 11 juin 2012.
(2) Depuis 1998, et suite aux accords d’Oslo, à son établissement l’Autorité palestinienne a reçu la gestion partielle des territoires occupés.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

 
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