LE KOSOVO N’ENTRE PAS À L’UNESCO

décembre 2015

La Russie, en revanche, a raison de s’opposer à l’entrée du Kosovo à l’UNESCO. Sous la pression des États-Unis et de l’Union européenne, la candidature de ce territoire a en effet été présentée pour en faire un État membre de l’organisation.

Problème, selon la charte fondatrice de l’organisation, seul un État reconnu par les Nations Unies peut devenir membre de l’UNESCO. Or, à cette date, sur les 193 pays membres des Nations Unies, 111 se sont prononcés en faveur de la reconnaissance du Kosovo, ne constituant pas la majorité des deux tiers requise. Le Kosovo ne peut donc pas, en termes de droit, devenir membre de l’UNESCO.

Il est étonnant, et révélateur du mépris du droit par certains, que la question de son admission ait pu être soumise au vote des membres de l’UNESCO. Même si le cas de la Palestine, admise comme membre à part entière en octobre 2011, peut faire jurisprudence.

À la différence près que le territoire palestinien, comme celui occupé par les juifs, ont tous deux été appelés à constituer des États par la résolution 181 des Nations Unies. En revanche, adoptée en 1999 à la suite de la guerre menée par l’OTAN contre la Serbie, la résolution 1244 du Conseil de sécurité prévoyait une « autonomie substantielle » du Kosovo et aucunement son indépendance.

Cependant, quatre sites orthodoxes classés au patrimoine de l’humanité se trouvent sur le territoire du Kosovo. Entrant à l’UNESCO, le gouvernement kosovar en obtiendrait la gestion et les fonds afférents. Que le pays soit à majorité musulmane n’est pas en cause. En revanche, constatant les déprédations commises par les Kosovars sur les églises et monuments religieux orthodoxes par haine de la Serbie, on peut craindre pour l’avenir du patrimoine religieux chrétien confié au Kosovo.

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