Le Koweït mis sur la sellette pour judéophobie,
les Israéliens pour racisme

Début janvier, Koweït Airways a préféré fermer sa ligne New York-Londres plutôt que d'accepter de transporter des voyageurs israéliens.

En effet, selon les règles internationales en vigueur, une compagnie aérienne est obligée d'accepter sur ses lignes tous les voyageurs ayant le droit d'entrer dans les pays où se rendent ses appareils.

Comme beaucoup de pays arabes, le Koweït n'a pas de relations diplomatiques avec Israël et n'accorde pas de visas aux ressortissants de ce pays.

Aussi la question ne se pose-t-elle pas pour les vols atterrissant au Koweït. En revanche, contrairement à la règle, sur la ligne New York Londres, depuis sa création il y a 35 ans, la compagnie du Koweït refusait d'embarquer des Israéliens.

Saisi de l'affaire, le Département américain des Transports a décrété en septembre dernier que les Koweïtiens devaient accepter de transporter des Israéliens. Le Koweït a fermé sa ligne. Alors, bien sûr, il s'agit des ressortissants d'un pays, Israël, avec lequel, officiellement du moins, le Koweït est en état de guerre.

Néanmoins une affaire récente en disait long sur le ressenti des gens de ce pays à l'égard des juifs. Ainsi, le 16 décembre dernier, une jeune étudiante koweïtienne a été renvoyée de Sciences Po. Dans une communication publique sur Internet, répondant à des juifs, elle avait dit : " Vous les juifs, vous n'êtes chez vous nulle part dans le monde ". Puis elle avait ajouté : " Je viens du Koweït et mon pays peut vous acheter, vous et vos parents, et vous mettre dans des fours ".

Les juifs ne valent pas toujours mieux. Le 4 janvier, au départ de l'aéroport d'Athènes pour Tel-Aviv, des passagers israéliens ont forcé l'équipage à faire débarquer deux Arabes israéliens avant le décollage, rapporte le " Jerusalem Post ".

Les excès des uns appellent les excès des autres... Et vice versa.