Les Américains lancent l’anathème contre une banque libanaise

février 2011

Le 10 février 2011, le Trésor américain a déclaré la LCB (Lebanese Canadian Bank) coupable d’avoir des relations avec le Hezbollah et de servir à blanchir de l’argent de la drogue.

Néanmoins, un porte-parole du Trésor a affirmé le « lien » avec le Hezbollah et le trafic de drogue ténu. Les autorités de Washington n’en accusent pas moins la banque de faciliter un trafic de drogue que piloterait le Hezbollah entre l’Amérique du Sud, l’Europe et le Moyen-Orient.

A Beyrouth, la LCB est défendue par le gouverneur de la Banque centrale, qui voit avec d’autres une affaire politique destinée à influencer le gouvernement libanais en exerçant des pressions sur son système bancaire. Au sein de la LCB, on fait remarquer que l’une des personnes accusées par les Américains est un client dont le compte s’élève à 500 000 dollars et dont les transactions n’ont pas dépassé 100 000 dollars en quatre ans. Un peu léger pour un trafic qui blanchirait 200 millions de dollars par an.

Vraies ou fausses, les allégations de Washington n’en ont pas moins pour conséquence d’interdire à tous les établissements financiers américains de réaliser des transactions avec la LCB.

Cela pourrait être un bon moyen pour ruiner un concurrent, voire pour décourager toutes les banques d’en-tretenir des relations avec le Hezbollah. Or, et c’est là le problème, ce parti est aujourd’hui politiquement en position dominante au Liban.

On peut se demander si les Américains ne cherchent pas à organiser un embargo non avoué contre ce pays.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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