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mars 2012
Dans un bulletin diffusé le 27 janvier dernier, on lit : « Les délégués dAmnesty International se sont entretenus en Libye avec des prisonniers incarcérés à Tripoli et aux alentours, à Misratah et à Gheryan. Ils présentaient des marques visibles indiquant quils avaient subi des actes de torture au cours des derniers jours et des dernières semaines, notamment des blessures ouvertes sur le crâne, les bras et les jambes, le dos et dautres parties du corps ». « Les prisonniers, des Libyens et des ressortissants de pays dAfrique subsaharienne, ont raconté à Amnesty International quils avaient été suspendus dans des positions contorsionnées, battus des heures durant avec des fouets, des câbles, des tubes en plastique, des bâtons, des chaînes et des barres métalliques, et quils avaient reçu des décharges électriques... Le type de blessures observées corrobore leurs témoignages... » Les proches dun ancien policier
originaire de Tajura ont montré les photos de son corps
après quil ait été remis mort à
la famille à la suite dune détention de trois
semaines. La dépouille « présentait de
graves contusions sur tout le corps, les bras et les jambes,
ainsi que des blessures ouvertes sur la plante des pieds, semble-t-il
causées par la falaqa *, une
méthode de torture fréquente en Libye ».
* Cette pratique, héritée de lempire ottoman, consiste à allonger le supplicié sur le ventre. Deux hommes maintiennent ses jambes relevées vers larrière à laide dune corde, le dessous des pieds vers le ciel. Un troisième homme frappe alors la plante de ceux-ci à laide dun bâton. Infligée pendant des heures, ce type de torture, extrêmement douloureux, peut laisser des séquelles à vie, voire provoquer la mort. |
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