des vagues à lAssemblée nationale |
juillet 2009
Bernard Accoyer, président de lAssemblée nationale, a promis une réglementation du lobbying, méthode à langlo-saxonne utilisée pour influencer les décisions politiques. Cela ne plaît pas à tout le monde ! René Dosières, député PS de lAisne, a estimé que le lobbying « nest vraiment pas un problème majeur ». Le même sest fait connaître pour son acharnement à éplucher les dépenses des ministres. Et si lon sintéressait aux siennes ! Arlette Grosskost, député UMP du Haut Rhin, napprouve pas les vues de son collègue. Elle nous a dit : « Certains grands groupes (industriels) sont là en permanence, ils ont même des salariés payés pour cela ! » Un exemple : « En décembre 2005, dans la salle jouxtant lhémicycle réservée aux députés, sétaient installés des représentants de la société Virgin, du groupe Lagardère. Ils étaient dans une zone strictement interdite, y compris aux assistants des députés. Ils avaient des ordinateurs et une connexion Internet pour faire des démonstrations aux élus qui sapprêtaient à légiférer sur le téléchargement illégal. Si ce nest pas une tentative dinfluence ! » Quand elle évoque le lobbying à lAssemblée, Mme Grosskost sait de quoi elle parle : « Au moment de la Coupe dEurope de football, des voyages ont été payés à certains députés pour assister aux matchs... Des voyages sont du reste organisés sous divers prétextes. Jai eu connaissance de séjours, intitulés week-ends de formation, proposés aux élus dans un casino ou un endroit de rêve, accompagnés dune personne de leur choix. Je nose imaginer la nature de la formation ! » Moins ironiquement, elle dit : « Nous souhaitons que les représentants des lobbys portent des badges facilement identifiables et disposent dune zone réservée ». En attendant, le lobbying, nen déplaise au parangon de vertu Dosières, aura toujours une odeur de corruption. Patrick Cousteau |
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