NELSON MANDELA

décembre 2013

Il est né le 18 juillet 1918 et mort le 5 décembre 2013. « Il » s’appelle Nelson Mandela.

Issu d’une famille royale xhosa, l’une des principales ethnies d’Afrique du Sud avec les Zoulous, il a la chance d’étudier et devient avocat. Il sera l’un des deux premiers membres noirs du barreau sud-africain. Il n’entre que tardivement en politique, en s’inscrivant en 1944 à l’ANC (African National Council), mouvement militant pour les droits des Noirs.

Il faut savoir que, depuis des années, les lois ségrégationnistes se durcissaient rendant les conditions de vie de ces derniers de plus en plus difficiles en Afrique du Sud. Ce fut néanmoins en 1948, avec la victoire de la frange des Blancs la plus radicale aux élections, que le système dit d’apartheid fut véritablement conceptualisé.

D’éducation chrétienne, et très croyant, à L’ANC Mandela se montre d’abord rétif à collaborer avec les communistes et prône la lutte non-violente à la Gandhi. Mais, à l’époque, le monde est coupé en deux. D’un côté le camp occidental, peu ou prou, soutient le régime de l’apartheid pour des raisons stratégiques face à Moscou. De l’autre, celui des « progressistes », comme l’on dit abusant de ce terme, rassemble tous ceux qui souffrent d’une injustice sur laquelle l’Occident ferme les yeux, pour mieux serrer les rangs face à l’URSS. Les Sud-africains de race noire, comme les Palestiniens, se retrouvent victimes de cette situation et associés aux communistes.

Il faut néanmoins un évènement important pour faire adhérer Mandela à la lutte armée. Le 21 mars 1960, à Sharpeville, lors d’une manifestation pacifique, des policiers tirent sans sommations sur la foule qui se disperse tuant 69 personnes dont des femmes et des enfants.

En réaction, l’année suivante, Mandela crée la branche militaire de l’ANC. Cependant, faut-il préciser, les cibles sont des bâtiments et lieux symboliques de l’apartheid, comme les bureaux du gouvernement. Les exécutants reçoivent l’ordre d’agir de manière à ce que personne ne soit tué ou même blessé.

Mandela posant avec des membres du FLN
Mandela posant avec des membres du FLN en AlgérieA son corps défendant, Mandela n’en est pas moins dans le camp de ceux qui se servent du mot liberté pour mieux asservir leur peuple. Ainsi, en 1962, on le retrouve en Algérie où il reçoit une formation militaire offerte par le FLN.

 

Quelques 190 attaques sont répertoriées. Le 21 mars 1960, sur renseignements de la CIA fournis au régime sud-africain, Mandela est arrêté alors qu’il vivait depuis 17 mois dans la clandestinité. Condamné à la détention à perpétuité, il est soumis à une condition de forçat, en particulier sur l’île de Robben Island, où il passera 18 années sur ses 27 de détention.

Il ne renonce pourtant pas à son combat. Mais il l’affine. Ce qu’il veut, c’est la fin de l’apartheid, pas la fin des Blancs. Il va jusqu’à apprendre l’afrikaner, la langue de la minorité blanche la plus radicale, pour comprendre leur état d’esprit. Se mettant à la place de son ennemi, il se forge des arguments pour le convaincre.

Aussi, quand l’URSS s’effondre et que sous la pression internationale il est libéré, Mandela est prêt à construire une Afrique du Sud nouvelle. On ne peut regretter qu’une seule chose, le pays manque d’hommes de sa trempe. D’où ses difficultés. Néanmoins, Mandela aura évité le pire : un massacre et l’exode des Blancs, comme ceux des Pieds-noirs en Algérie en 1962.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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