A.C. : Quand avez-vous commencé à
travailler pour obtenir la libération des deux otages?
Zafer Al Obeidi : L'opération
a commencé dès le premier jour mais nous veillions
à ce qu'elle soit sans contrepartie financière
afin que nos relations avec la France restent bonnes, surtout
avec des amis comme Julien Didier (Didier Julia). Dans le passé,
je suis déjà intervenu personnellement pour faire
relâcher trois Français qui avaient été
capturés (par les groupes armés) pendant la première
offensive contre Falloujah (3). C'était
quelques jours avant que vous ne me contactiez (4).
Moi même, le Haut Secrétariat de l'Ifta et ceux
qui me suivent ou sur lesquels j'ai une influence par mes paroles
et mes actes dans différentes parties de l'Irak, nous
respectons la presse indépendante. Nous apprécions
la présence des journalistes. J'étais aussi derrière
la libération de journalistes américains parce
qu'ils sont venus en opposant de Bush pour soutenir la cause
irakienne.
A.C.:Etes-vous intervenu
pour la libération d'autres otages ?
Zafer Obeidi : Oui. Pendant le mois
d'avril, pour être précis, j'ai été
mêlé à la libération de ces trois
journalistes français, d'un journaliste grec, d'une journaliste
australienne, de deux Allemands, un homme et une femme, de deux
journalistes américains et d'un journaliste italien. Je
préparais une voiture, le chef de police venait. Nous
avions une voiture privée et une (équipe) de protection
afin que les prisonniers ne soient pas repris par ceux dont nous
contestons les agissements. J'accompagnais alors les gens libérés
à l'ambassade de leur pays.
A.C. : Qui prend
des otages et les exécutent ?
Zafer Al Obeidi : Nous ignorons l'identité de ces gens.
Etrangement, nous, Irakiens, nous ne savons pas qui ils sont!
Nous nous interrogeons.
A.C: Sont-ils Irakiens
où viennent-ils de l'étranger ?
Zafer Obeidi : Je ne peux rien affirmer.
Le plus important c'est que nous nous opposons à leurs
agissements. Si nous étions d'accord avec eux et leurs
comportements, avec ce qu'ils prétendent et affirment,
je n'aurais pas accepté de vous rencontrer.
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