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Khalifa Muhammad Turki Al-Subaiy et Abd Al-Rahman Bin Umayr Al-Nuaymi vivent à Doha, au Qatar. Depuis 2008, Al-Subaiy est répertorié comme leveur de fonds des réseaux terroristes. Al-Nuaymi, un ancien président de lAssociation de Football du Qatar, est pour sa part accusé davoir envoyé 1,25 million de dollars par mois aux jihadistes dAl-Qaïda en Irak et des centaines de milliers de livres à ceux de Syrie. Il est inscrit sur la liste des sanctions américaines. Tous deux traduits en justice à Doha, ils ont juré de leur innocence. Al-Nuaymi a expliqué être persécuté pour ses critiques de la politique américaine dans la région. Quant aux autorités qataries, elles ont assuré ne « pas financer les extrémistes » parce que cela est contraire à leur culture. De la Libye à la Syrie, on sait quil nen est rien. La défense de Qataris est un morceau danthologie de la casuistique : « Il y a une différence, disent-ils, entre les pays, quand il y a des terroristes et des groupes islamistes que nous ne considérons pas terroristes ». Sous-secrétaire dÉtat des USA pour le Renseignement sur le Terrorisme et son financement, David Cohen a vu rouge. Il a accusé le Qatar et son voisin le Koweït davoir « des juridictions laxistes contre le financement du terrorisme ». Problème, les Américains, par la voix de Cohen, se plaignent dun état de fait dont ils se sont longtemps accommodés. En effet, le Qatar est connu depuis plus de vingt ans pour héberger des islamistes radicaux qui servent de collecteurs de fonds aux groupes jihadistes. Depuis 2003, en dépit de loccupation américaine, par le Pakistan, Al-Qaïda fait transiter dénormes sommes dargent venant du Qatar, mais aussi dautres pays du Golfe. Néanmoins, comme les Taliban afghans avait établi un bureau de liaison à Doha qui facilitait les rencontres avec les émissaires américains, Washington préférait se taire. |
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