Dans
« LÉvénement », journal
tunisien, nous avons lu cet étonnant papier :
«Une enseignante agressée
pour avoir défendu la Révolution.
Mme Malika Kahlaoui Kalak est
enseignante au lycée de la rue de Marseille à Tunis.
Le 25 février 2011, elle a été agressée
par trois de ses collègues « pour avoir défendu
la Révolution du 14 janvier 2011 ».
Les enseignants étaient
en train de discuter dans la salle des professeurs, mais on lui
a coupé la parole parce quelle soutenait les manifestants
du sit-in de la Kasbah. Lun de ses collègues «
nostalgique, comme elle nous la déclaré,
de lancien régime », a insulté
la révolution qualifiant les manifestants de « voyous
» et affirmant que la révolution a été
réalisée par Ali Seriati* et non par le peuple.
Ce dernier fut rejoint
par deux autres enseignants qui se sont déchaînés
contre la victime à qui on a adressé des propos
injurieux. La situation a dégénéré
et elle a été rouée de coups, avant quelle
ne tombe par terre.
Bizarrement, le proviseur
du lycée na pas réagi, refusant de prendre
des mesures contre les agresseurs. Le syndicat de base du lycée
tarde toujours à se prononcer dans cette affaire.
Mme Malika a décidé de porter plainte.
Myriam
Ben Sallem »
|
* Ali Seriati était
le chef de la sécurité du Président Ben
Ali.
De
passage en Tunisie pour nous rendre en Libye, nous avons constaté
les sentiments des Tunisiens à légard de
la révolution et de léviction de Ben Ali
moins unanimes que nous ne le croyons généralement
en France.
En particulier dans
la classe moyenne, importante en nombre dans ce pays, on entend
beaucoup de commentaires réservés mettant en avant
les aspects positifs du long mandat de ce dernier. Les erreurs
commises sont attribuées à linfluence de
sa seconde femme, Leïla Trabelsi, et du clan familial
qui gravitait autours de cette dernière.
Lépisode violent, cité
plus haut et tiré de la presse tunisienne montre que les
personnes regrettant Ben Ali ne sont pas aussi isolées
que cela.
|