Saïd Sahnoune,
l’espion algérien du Mossad

avril 2014

Saïd Sahnoune s’est enfui d’Algérie pendant la campagne terroriste islamiste, au début des années 90. Il a alors bourlingué à travers l’Afrique francophone, travaillant comme journaliste et même créant une publication.

Mais en 1995, sa vie bascule. Il est alors en Côte d’Ivoire. Un membre du service de presse de l’ambassade d’Israël l’appelle et le complimente sur ses articles. Il invite Sahnoune à déjeuner et lui offre un voyage en Israël pour couvrir un congrès syndical. Les Israéliens mettent du temps mais l’observent.

En 1998, ils lui proposent un reportage bien payé en Thaïlande. En fait, de Bangkok, il est envoyé en avion à Tel-Aviv. Là, à l’hôtel Metropolitan, on lui offre de travailler comme agent du Mossad. Il va alors effectuer un stage de quinze jours pour recevoir une formation de base. Il apprend à collecter des renseignements et à les transmettre, à détecter une filature etc...

Renvoyé à Abidjan, il est chargé d’informer le Mossad sur la communauté chiite libanaise, très présente dans la capitale ivoirienne. « Je devais également prendre contact avec des chrétiens libanais... J’avais plus ou moins compris que les Israéliens comptaient les recruter... »

Mais tout à une fin. Les services algériens ont vent des activités de Sahnoune. Après l’avoir utilisé un moment comme agent double, ils le condamnent à dix ans de prison. Libéré, il ne peut trouver de travail nul part. Aujourd’hui, il végète, apatride, dans un centre d’hébergement de la Croix-Rouge de la banlieue de Madrid. Même l’Espagne lui refuse l’asile politique. Pas un mot dans la presse française.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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