Sionistes et Palestiniens : Concours d’imbécillité
entre frères ennemis

décembre 2015

Cheikh Muhammad Ahmad Hussein, grand mufti de Jérusalem et référence religieuse des Palestiniens, a affirmé le 25 octobre 2015 sur « Channel 2 » qu’il n’y avait jamais eu de temple juif sur le mont du Temple.

« Channel 2 » est une chaîne israélienne. Le grand mufti a dit de l’une des deux mosquées installées sur le Mont du Temple : « C’est la mosquée Al-Aqsa qu’Adam, paix soit sur lui, a construit , ou que les anges ont construit de son temps », c’est à dire, selon la Bible, à la création du monde.

On sait, qu’en réalité, la mosquée Al-Aqsa a commencé à être construite en 637, sous le règne du deuxième calife, Omar Ibn Al-Khattab.

Bien sûr, l’énormité des propos du grand mufti a suscité une vague d’indignation côté juif. On le comprend. « Actualité Juive » s’est cru pour sa part obligée de répondre par une autre absurdité (1).

Dans son article, Catherine Garson, après avoir tourné justement en dérision les propos d’Ahmad Hussein, va jusqu’à écrire à propos du territoire d’Israël et du sol palestinien : « L’endroit, comme le racontent nombre de voyageurs occidentaux, au XIXe et au début du XXe siècle est totalement à l’abandon et ses habitants plutôt rares. Ce n’est principalement qu’avec l’arrivée des sionistes puis des Anglais, suscitant une sorte de boom économique local, que des Arabes venus de toutes la région convergent vers la Palestine pour y travailler ».

Elle va jusqu’à ajouter : « La plupart des Palestiniens actuels n’ont rien à voir avec leurs ancêtres fantasmés (...) Leurs aïeuls n’ont finalement vécu sur cette terre en tout et pour tout que quelques décennies avant la création de l’État d’Israël ».

Évidemment ces affirmations sont fausses. Quand les juifs ont commencé à s’installer en Palestine à la fin du XIXe siècle, une population arabe vivait là, comme en témoigne l’existence des champs et des oliveraies entretenus par ses habitants.

Simplement, Garson reprend un mythe fondateur du sionisme résumé dans un slogan : « Une terre sans peuple (la Palestine), pour un peuple sans terre (les Juifs) ».

Mais un slogan ne peut pas changer la vérité. Sauf si l’on réécrit l’Histoire. À ce jeu on voit sionistes et extrémistes palestiniens faire preuve du même talent. On comprend qu’à ce rythme, nous ne sommes pas près de voir la guerre finir dans cette région du monde.

Note

(1)« Actualité Juive » du 29 octobre 2015, en page 15.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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