Ces mots sont tirés d’une interview de Gregor Peter Schmitz, correspondant du Spiegel, qui sera publié le 24 avril 2014 dans « The New York Reviews ».

Soros (1) évoque « La relation incestueuse entre les autorités nationale et la direction des banques. La France, dit-il, est fameuse pour ses inspecteurs des finances qui finissent leurs carrières dirigeant les banques principales. L’Allemagne a sa Landesbanken et l’Espagne sa Caixas, qui ont des relations malsaines avec les hommes politiques provinciaux (2) . Ces relations sont la raison essentielle de faiblesses du système bancaire européen et elles ont joué un rôle important dans la crise bancaire qui pèsent toujours sur la zone européenne ».

On est au comble du cynisme. Les banques américaines sont à l’origine de la crise dont nous sommes victimes. Elle n’aurait pas éclaté si les institutions financières d’Outre-atlantique n’avaient pas introduit sur le marché leurs produits faisandés. La faiblesse du système bancaire européen est en fait liée à sa dépendance des États-Unis.

Comme dans d’autres domaines, les mondialistes dénoncent nos systèmes nationaux, notre seule protection. Ils nous veulent inféodés et pour cette raison nous appellent à saborder nos défenses. Dans cette affaire, le pire est que nos dirigeants d’États vont dans leur sens en démantelant nos systèmes nationaux.

(1) Georges Soros est un milliardaire juif américain d’origine hongroise. Il s’est enrichi en spéculant sur les devises et les actions en bourses. Depuis une vingtaine d’années, grâce à sa fortune, il a organisé un réseau subversif lié à la CIA pour faire tomber les régimes qui résistent à l’occidentalisation en Europe de l’Est. D’abord justifiable dans le contexte de la lutte contre le communisme, cette action s’apparente de plus en plus à une offensive politique afin de soumettre l’Europe de l’Est aux États-Unis. On a détecté l’intervention de son organisation, « Open society Institute », dans la récente crise ukrainienne.
(2) On remarque que, très significativement, Soros remplace le terme « national » par le terme « provincial ». Dans sa logique, de fait, les pays européens ne sont plus que des provinces de l’Europe.