Portrait d'un jihadiste parti combattre en Syrie

juin 2013

Bajro Ikanovic est parti de Bosnie pour la Syrie en 2012.
En 2005, il s’était déjà illustré se faisant arrêter dans un appartement bosniaque avec des armes et 20 kg d’explosif. Avec ses complices, des wahhabites comme lui, il avait été accusé de préparer un attentat dans un pays européen. Libéré après quatre ans de prison, en 2011, il ouvrait un centre de désintoxication pour les alcooliques et les toxicomanes. En fait, cette activité lui servait de façade. L’essentiel de son travail consistait à percevoir les « taxes » levées par un certain Dragan Stajic Sijalic, un parrain de la mafia locale, trafiquant d’armes et de drogue. Il rendait aussi des services à Naser Oric et Naser Kelmendi, autres trafiquants. Les bonnes habitudes ne se perdant pas, en arrivant en Syrie, il s’est accoquiné avec une bande qui volait dans les maisons abandonnées ou bombardées à la recherche d’ordinateurs portables et autres équipements électroniques. Mais un autre groupe cherchant à s’installer dans leur zone de razzia, les deux bandes se sont battues à l’arme automatique. Blessé Ikanovic s’est fait hospitaliser dans une structure d’ONG financée par les aides internationales.

Un officiel britannique a déclaré au quotidien le « Guardian » : « C’est une course entre les gens d’Al-Qaïda et les rebelles » modérés, en Syrie, et « ce n’est dans l’intérêt de personnes de voir Al-Qaïda gagner ». Pourtant, sur la ligne de cessez-le-feu du Golan, séparant les Israéliens et les Syriens, les Casques bleus autrichiens pourraient être rappelés par leur pays. Sous prétexte de se protéger, Tel-Aviv serait alors tenté de s’impliquer dans la guerre civile de son voisin.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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