sur une liste américaine de condamnés à mort |
Le « Guardian » du 14 juillet 2013 a révélé laffaire. Des jeunes gens dorigine étrangère jouissant de la double nationalité britannique, ont été dépouillés de cette dernière sur décision de lexécutif. Leur nom a ensuite été transmis aux services américains qui les ont inscrits sur la liste des cibles de leurs drones (avions sans pilote). On sait nos voisins dOutre Manche très regardants en matière de légalité. Ainsi lautorité britannique ne peut-elle pas condamner lun de ses ressortissants à mort et encore moins coopérer avec une puissance étrangère pour exécuter pareille décision. Pour se débarrasser des éléments partis en terre de « jihad », Londres utilise une loi votée en 2006 sous le titre : « Immigration, asile (politique) et nationalité » renforçant la législation de 1981. Le principe est simple, toute personne jouissant de la double nationalité britannique peut être dépouillée de cette dernière si lautorité est convaincue que « ce retrait de nationalité est favorable au bien public ». Si nous nallons pas pleurer sur
le sort de poseurs de bombes, il y a malgré tout à
sinterroger sur la facilité avec laquelle lexécutif
britannique peut, dans les faits, condamner un individu à
mort. On voit les précautions bien minces et les risques derreur, voire lexcès de zèle, possibles. Les principes de lÉtat de droit, constatons-nous, ne sont pas respectés et lautorité accordée en la matière aux services de renseignements est exorbitante. La menace terroriste ne devrait pas nous aveugler. |
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