Comment Tony Blair bâtit sa fortune

décembre 2011

Ancien Premier ministre de Grande-Bretagne, depuis juin 2007, Tony Blair détient les fonctions de représentant du Quartet * chargé de favoriser l’initiative de paix entre Israël et les Palestiniens.

Il a néanmoins d’autres activités. Depuis 2008, il est rémunéré 2 millions de livres (environ 1 million et demi d’euros) l’année par JP Morgan, grande banque de Wall Street, en tant que consultant. Il travaille aussi pour le groupe d’assurances « Zurich Financial ». Enfin, il est son propre conseiller dans « Tony Blair Associates », une structure chargée de lui assurer un confortable matelas de billets pour ses vieux jours. Problème, il ne semble pas très regardant en matière de conflit d’intérêts.

En 2008, les premières lettres destinées à préparer sa rencontre avec le colonel Kadhafi furent rédigées sur le papier à en-tête du Quartet. Après ce déplacement en jet privé aux frais de la Libye, étrangement, JP Morgan devint l’un des dépositaires de l’immense fortune de Kadhafi. Autre exemple, au nom du Quartet, Blair rencontrait l’émir du Koweit le 26 janvier 2009 dans le cadre d’un tour consultatif des leaders du Moyen-Orient. Peu après, il se voyait désigné par le même émir pour une consultation rémunérée qui aurait été payée 27 millions de livres (environ 18 millions d’euros). Même dans les territoires palestiniens, l’intérêt guide ses pas.

Il présente comme un succès de son mandat à la tête du Quartet d’avoir persuadé le gouvernement israélien de concéder des fréquences permettant à la compagnie de téléphones mobiles Watanya de travailler en Cisjordanie occupée. Mais comme par hasard, Watanya, une branche du géant des télécoms qatari QTEL, s’avère être un important client de JP Morgan.

N’y aurait-il pas là matière à enquête de la part du gouvernement britannique et des instances onusiennes ?

Note

* Le Quartet est une structure diplomatique représentant les Nations Unies, l’Union européenne, les États-Unis et la Russie.

Tony Blair arrondit
sa fortune au Kazakhstan
Tony Blair vient d’être recruter comme conseiller pour les affaires d’énergie par Noursoultan Nazarbaïev, l’autocrate du Kazakhstan.
Pour ce travail, il touchera la bagatelle de 9 millions d’euros par an. Nous le savons par ailleurs représentant du Quartet, une structure onusienne chargée de soutenir l’initiative de paix entre Israël et les Palestiniens. Ses nouvelles fonctions, auprès du Kazakhstan, s’ajoutent à d’autres, dont un poste de consultant chez la banque de Wall Street JP Morgan. Cet enrichissement sur la base de conflits d’intérêts ne semble pas beaucoup émouvoir les hautes autorités, qu’elles soient à New York ou à Londres.

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