Un Bush complice dHitler |
décembre 2010
La presse à grand tirage en parle. La SNCF sétant portée candidate pour fournir la technologie et assurer lexploitation de deux lignes de chemin de fer à grande vitesse, en Floride et en Californie, des élus américains et des membres de la communauté juive sont montés au créneau pour accuser notre compagnie nationale davoir participé à la déportation des Juifs en assurant leur transport pendant la guerre. Le coup apparaît pour le moins vicieux, pour éliminer un concurrent, quand on sait que la SNCF navait pas le choix et, quen outre, abaissant le partage de la responsabilité avec les nazis à ce niveau, il faudrait incriminer de nombreuses sociétés de lEurope occupée. Cette affaire nous apparaît dautant plus scandaleuse quune autre nous revient à lesprit : la participation de Prescott Bush, père et grand-père de deux Présidents américains, au financement dHitler et de leffort de guerre nazi. |
Prescott Bush est
né le 15 mai 1895 à Colombus (Ohio) dans une famille
dindustriels. Après des études à Yale,
il servit comme capitaine pendant la Première Guerre mondiale.
Puis, en 1921, il épousa Dorothy Walker, fille du très
fortuné George Herbert Walker. A la même époque, loin de là, en Allemagne, Adolf Hitler émergeait. Fritz Thyssen, un industriel allemand de lacier pleurant la défaite de son pays, crut voir dans ce meneur de foules le sauveur de lempire déchu. Il lui donna de largent et, en 1928, lui offrit un superbe bâtiment, le palais Barlow, sur la Briennerstrasse à Munich, afin dy installer le siège du parti nazi, qui prit le nom de Maison Brune. Déjà, Harriman lorgnait du côté de lAllemagne. En 1922, il sy était rendu pour ouvrir une filiale de sa banque à Berlin. Il entra alors en contact avec Thyssen et, tous deux, décidèrent de créer une banque aux États-Unis. Sans attendre, en 1924, ils fondèrent la « Union Banking Corporation » (ou UBC) à New York, dans les bureaux dHarriman. Prescott en devint lun des principaux directeurs en 1934. Un rapport du Congrès américain
décrira lUBC comme une partie de lempire
financier créé par Thyssen afin de fournir des
fonds aux nazis et de créer une industrie de larmement.
Officiellement lUBC dépendait dune banque
hollandaise, la « Bank voor Handel en Scheepvaart
», une propriété de Thyssen, qui servait
dinterface. A partir de septembre 1939, et du partage de la Pologne entre lAllemagne et lURSS, on tombait dans lignoble. LUBC, rebaptisant sa société locale « Silesian American Corporation », continua dexploiter ses mines. Pire, plusieurs sources affirment quelle reçut la main doeuvre du camp de concentration dAuschwitz pour extraire les minerais. Mais en décembre 1941, les États-Unis entraient en guerre. LUBC nen continuait pas moins de travailler avec lAllemagne derrière le paravent de la banque hollandaise. En juillet 1942, le scandale éclata. Le « New York Tribune » publia un article sous le titre : « Lange dHitler, Fritz Thyssen, possède 3 millions dans une banque US ». Lenquête du Congrès provoqua la confiscation des intérêts de Prescott, Harriman et leurs associés américains, dans les entreprises liées à lAllemagne. Cependant, lUBC continua de travailler. Plus étonnant, après la guerre, Prescott vendit ses parts de lUBC et aurait ainsi récupéré un million et demi de dollars. Largent engrangé grâce à la collaboration avec les nazis permit aux Bush dasseoir leur position politique. Prescott devint sénateur et deux de ses héritiers montèrent à la Maison Blanche sans faire beaucoup réagir les bonnes âmes juives et américaines du pays. Prescott, en tant quindividu, était pourtant bien plus responsable de ses actes quune compagnie ferroviaire française soumise à la loi de loccupant. Jean Isnard |
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