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octobre 2010
On comprend de mieux en mieux comment la DRS (les services algériens) manipule à distance lAQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique). La branche sahélienne de cette organisation est dirigée par Abdelhamid Abou Zeid, un émir né le 12 décembre 1965 à Touggourt, dans le sud algérien. Se lançant très jeune dans la contrebande, il a été arrêté par la sécurité algérienne et emprisonné. A la fin des années 80, brusquement, il se rapproche des islamistes. En 2003, pour la première fois, on le signale aux côtés dAbderrezak (Abderazak) el Para, lun des chefs du GSCPC, un agent infiltré par la DRS (1) dans ce mouvement matrice de lAQMI. Il sagit dun classique en matière de manipulation : on arrête un individu, on lui propose la liberté en échange de sa collaboration et on laide à sinfiltrer dans un groupe terroriste. Dans les pays occidentaux, en général, on utilise cette méthode à des fins de renseignements. En Algérie, mais ce nest pas le seul pays, les services pratiquent ainsi pour prendre le contrôle de groupes islamistes quils utilisent à des fins tactiques. Au Sahel, il sagit dobliger les Européens, plus particulièrement les Français, à quitter la région (Mali et Niger), principalement les gisements duranium dArlit, précieux pour notre approvisionnement en énergie. Certes, à première vue, rien ne prouve que la mission dAbou Zeid ou dAbderrezak el Para ne sarrêtait pas à la recherche dinformations. Rien, sinon quun agent infiltré à des fins de renseignement évite dêtre impliqué dans des actions sanglantes. Le contraire de ce quont fait ces deux hommes en en prenant linitiative.
(1) lire « Michel Germaneau, rien ne vaut la mort dun homme ». |
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