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janvier 2015
Un lecteur nous a rapporté une étrange information concernant le fameux joaillier Mauboussin et Arcady Gaydamak. « Mon épouse et moi, écrit-il, étions invités par Mauboussin joaillier à une soirée de gala, le 22 novembre 2014 au Grand Hôtel de Paris. Surprise, le « patron » de Mauboussin est Gaydamak. Il a donné deux soirées, les 8 et 22 novembre. À chaque fois 250 couples. Détail cocasse, sur le menu figurait au dos en petites lettres rouges la mention Beth Din de Paris (1) » pour signifier le caractère cachère (casher) du repas. Linformation apparaît incroyable. En effet, Arcady Gaydamak est poursuivi par la justice française pour fraude fiscale et trafic darmes. Comme nous lavons déjà dit, faisant valoir sa judaïté, il a trouvé refuge en Israël. En droit, il ne peut donc pas être « le patron » dune entreprise française. Nous avons fait une petite enquête. Nous navons trouvé aucune mention du nom de Gaydamak dans les documents officiels relatifs à la société Mauboussin. En fait, on saperçoit que cette entreprise baigne aujourdhui dans une certaine opacité nécessitant un petit retour dans le passé.
En déficit, acculé, sur les conseils de la BNP, en 2002, Mauboussin finit par céder son entreprise à Dominique Frémont, un homme daffaire français qui a préféré le refuge fiscal de la Suisse. Frémont fit alors entrer un certain Alain Némarq dans laffaire pour relancer la marque. Là, lopacité ne fait que se renforcer. Le nom de Frémont apparaît secondaire. En revanche, la « compagnie financière Nemarq et Co », dont Alain Nemarq est lunique actionnaire, est déclarée mandataire de la société Mauboussin. Étrangement, Nemarq et Co ne dispose que dun capital social de 5 000 quand celui de Mauboussin sélève à plus de 100 millions deuros. Nul nécessité dêtre grand clerc pour comprendre que tout cela sent le montage ! Mais qui est Alain Nemarq ? Il le dit lui-même : « Mon père a survécu aux camps en Allemagne, ma mère a réussi à fuir la France à temps. Ils se sont revus après la guerre... » À lâge de 16 ans, il milite dans un mouvement de jeunesse sioniste en France et se rend avec ses parents en Israël pour la première fois en 1971. Il y restera un an et apprendra lhébreu. Son lien avec Israël ne se dissoudra jamais. Il lentretiendra même en entrant chez Bidermann, un groupe de textile dirigé par Maurice Bidermann, né Zylberberg (2) et soutien financier déclaré de lÉtat hébreu (3). Que Gaydamak se soit intéressé à la joaillerie na rien détonnant. La bourse des pierres de couleurs se trouve à Tel-Aviv et Israël est un centre important de négoce et de traitement des diamants. En outre, il faut savoir lhomme père de deux jeunes filles, Katia et Sonia, qui, par un heureux hasard, ont une société, Gaydamak Jewellery (Joaillerie Gaydamak). Ces deux petites cachottières se montrent très discrètes sur leur célèbre père. Dans les interviews accordées à la presse, elles préfèrent parler de leur mère, autrefois « médecin en Russie », avec laquelle elles seraient venues en Europe de louest. Elles ne dissimulent pourtant pas toujours cette filiation. Pendant le dernier week-end de mai, son père a offert un somptueux mariage à Katia... en Israël. Elle épousait Raphaël Khalifa (aussi orthographié Rafael Kalifa), un Français de confession juive qui fait du « business » à Paris. En attendant, autrefois joyau de la place Vendôme, Mauboussin a mis sur le marché un solitaire de série dit « grand public », moins cher et donc de moins bonne qualité que les produits habituels. Mais Alain Némaq a ouvert un magasin à Tel Aviv en 2013. Lhonneur est sauf ! Nous nous étonnons que le
fisc français, si habile pour détecter les petits
fraudeurs, ne se soit pas intéressé à la
société
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