L’ESPACE SCHENGEN
EST EN PANNE

octobre 2015

Le 19 août, 2015 alors que la vague de migrants clandestins prenait son essor, Thomas de Maizière, le ministre allemand de l’Intérieur, annonçait son pays s’attendant à recevoir cette année « jusqu’à 800 000 demandeurs d’asile ». Angela Merkel confirmait. Elle le pouvait ! À la différence de la France, l’Allemagne manque de main d’oeuvre...

C
ette générosité intéressée pourrait pourtant bien avoir des conséquences inattendues pour l’espace Schengen, cet avatar de l’Union européenne.

Comme preuve, la masse de réfugiés entrant en Allemagne prenait de telles proportions que, le 13 septembre, le même Maizière rétablissait les contrôles d’identités à sa frontière avec l’Autriche, ce pays étant devenu la voie royale des réfugiés de Syrie arrivant par les Balkans.

Merkel avait pourtant les éléments pour réfléchir avant de susciter un nouvel appel d’air. Fin juillet, Frontex (1) avait dénombré 340.000 entrées irrégulières en Europe depuis janvier, contre 250.000 sur toute l’année précédente. Pour le seul mois de juillet, le total de ces entrées illicites montait à 107.500, trois fois plus que pour le même mois de 2014 (2).

La décision de Merkel de boucler sa frontière a fait croire à certains à la disparition prochaine de l’espace Schengen, auquel nos dirigeants auraient reproché de ne pas pouvoir arrêter les migrants illégaux. C’est mal comprendre le monde dans lequel nous vivons.

Aujourd’hui, l’idéologie mondialiste domine dans les classes dirigeantes. Or celle-ci, outre la mise sur pied d’une gouvernance mondiale, préconise de dissoudre les nations en brassant les peuples avec des populations d’origine étrangère. Le mondialisme veut nous forcer au métissage culturel. Pour nous convaincre d’accepter, les raisons les plus dépourvues de bon sens sont invoquées.

Nous exagérons ! Les 12 et 13 mai 2014, se déroulait à Stockholm « le 7ème Forum sur la migration et le développement ». La plupart des États et les institutions internationales étaient représentés. Cecilia Malmström, Commissaire européen pour les Affaires intérieures, a dit : « Pour moi, les migrations sont un moteur non enregistré du développement économique et social. C’est l’un des moyens les plus efficaces pour alléger la pauvreté... »

Malmström suit à la lettre les ordres venus d’en haut. Comme Peter Sutherland, grand baron du mondialisme, aujourd’hui intronisé « Représentant spécial pour les migrations internationales auprès de l’ONU ». Il a été Commissaire européen, fondateur de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) et est directeur chez Goldman Sachs, la banque de Wall Street la mieux représentée à la Commission trilatérale (3). Sutherland, qui appartient aussi à la Trilatérale et au groupe de Bilderberg (3), est un fervent partisan d’une immigration massive dirigée vers l’Europe.

Alors non ! Schengen n’est certainement pas mort car l’outil sert trop bien les projets mondialistes. Les initiateurs de ces derniers veulent seulement éviter, qu’économiquement plus attrayant, un pays comme l’Allemagne ne soit submergé. D’où les quotas par pays. Sans doute dans un instant de lucidité, François Hollande avait tenté de s’y opposer. Il a dû s’y rallier...

 

Notes

(1) Frontex est une agence européenne chargée de la gestion des « frontières extérieures » de l’espace Schengen, en clair les frontières en contact avec des pays n’appartenant pas à cet espace.
(2) Tous ces chiffres sont ceux publiés par Frontex.
(3) Institution mondialiste.

 MIGRATIONS :
LA POLITIQUE DU N’IMPORTE QUOI

Des centaines de milliers de migrants traversent l’Europe sans avoir souscrit aux obligations légales. Plus de 700 000 depuis le début de l’année. Parfois, des trains et des bus affrétés d’urgence les transportent gratuitement pour s’en débarrasser dans un pays voisin. Par le nombre, mais aussi en raison de la dangerosité de certains, réduits à la précarité, ils sèment l’inquiétude dans les campagnes des Balkans à l’Autriche, laissant derrière eux une traînée d’ordures abandonnées. L’espace Schengen est devenu un « Radeau de la Méduse ». Comment a-t-on pu en arriver là ?

La Hongrie a fermé ses frontières. La Slovénie a lancé un ultimatum : ou l’Europe nous aide ou nous imitons le pays des Magyars ! Affolés à l’idée de voir le jeu de construction de leur zone sans frontières s’effondrer, les technocrates de Bruxelles ont sonné le branle bas... Fallait-il la situation préoccupante, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a convoqué les États de l’Union concernés un dimanche, le 25 octobre.

On pouvait espérer une ferme décision de ce synode de chefs d’États et de gouvernements. Que l’on juge au résultat ! On va envoyer 400 gardes frontières à la Slovénie. Pour quoi faire puisqu’il n’est pas question de stopper ces migrants ?

Les gouvernants des pays riches, en particulier l’Allemagne, ne cherchent qu’une chose : le ralentissement de
cet exode qui aboutit chez eux. Qu’il s’arrête en Grèce les arrangerait bien. Alors on a vivement invité Athènes à créer 100 000 places d’hébergement sur son territoire. Les Grecs en ont promis 30 000 avant la fin de l’année et 20 000 plus tard.

Le pays d’Homère est transformé en zone d’accueil pour miséreux. Mais cela aura-t-il un effet sur ce flux migratoire ? Plus de 560 000 de ces migrants sont passés par la Grèce depuis janvier 2015. Avec les 7 000 places dont elle dispose aujourd’hui, ce serait 37 000 qu’elle leur offrirait à court terme. De plus, nos gouvernants oublient une réalité : tous ces déplacés ne veulent pas rester en Grèce mais visent les pays riches, en priorité l’Allemagne.

Il faut le rappeler, Angela Merkel a joué un rôle déterminant dans cette affaire, suscitant un appel d’air en promettant d’accepter un million de demandeurs d’asile en 2015. Résultat, de l’Afrique du nord au Moyen-Orient, des millions d’individus se sont senti pousser des ailes de migrateurs. Des tas de gens aux conditions de vie précaires se sont dits « Pourquoi pas moi ? »

Selon les chiffres officiels, 64% des arrivants débarqueraient de Syrie. Nos informations du Moyen-Orient démentent ce pourcentage. Ce flot contient aussi des Irakiens, des Palestiniens et même des Libanais. Des familles entières détruisent leurs passeports et se déclarent syriennes parce qu’elles savent nos pays moins regardants à l’égard de cette migration. Sous des prétextes politiques, ce sont beaucoup de réfugiés économiques qui se précipitent à nos portes !

Comment les blâmer ! Vue de leur misère, nous sommes des pays de cocagne. Ils voient leur intérêt quand nos pays, anesthésiés par « le trop d’Europe » ne savent plus apprécier les leurs. Pire, nos gouvernements balancent entre la submersion totale sous le poids des migrations, pour plaire aux agents du mondialisme, et le refus non affirmé des migrants, pour ne pas s’aliéner l’opinion. C’est vraiment une politique du n’importe quoi.

Sans a priori racial, mais songeant à la pérennisation de notre culture, il faut savoir qu’en France, selon l’INSEE, en 2014, un nouveau-né sur quatre avait au moins un parent né hors de l’Union européenne. Cette estimation ne tient pas compte des parents nés en France mais d’ascendance non eur
opéenne.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

 

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