La guéguerre Israël-Iran ou le triomphe des sectarismes

novembre 2012

Pour 7 jours à compter du 27 octobre, 14 membres du Parlement européens devaient se rendre en visite en Iran.

La première fausse note est venue du camp sioniste par la voix du CRIF (1), son porte parole officieux en France. Le 18 octobre, il publiait un communiqué pour critiquer avec virulence ce déplacement. Comme si le moyen de régler les différends avec l’Iran était de rompre toutes relations !

Cependant, remarquait-on, le CRIF, pour soutenir sa prose, citait un article du Huffington Post. Pourquoi pas ! Cet article était néanmoins signé d’un certain Abbas Rezai. Ce qui ne manque pas de sel car Rezai est un ancien Moudjahidine-e-Khalq, organisation iranienne longuement classée terroriste et auteur de plusieurs meurtres d’Américains avant de passer à l’opposition armée contre le régime de Téhéran. Il est vrai que, depuis, les Israéliens se sont acoquinés aux Moujahidine pour conduire des attentats à l’intérieur de l’Iran.

Téhéran n’allait cependant pas demeurer en reste dans cette compétition de non-sens. Le Parlement européen a attribué le prix Sakharov à Jafar Panahi et à Nasrin Sotoudeh, deux opposants.

À la dernière minute, l’Iran a annoncé que la délégation européenne ne serait pas autorisée à rencontrer les deux récipiendaires comme elle le demandait. Le voyage a été annulé. Israël et l’Iran, ce sont deux intolérances qui se font face. Nous ne saurions choisir l’une ou l’autre.

Note

(1) Conseil représentatif des institutions juives de France.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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