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Septembre 2007
Dans la Bande de Gaza, Hamas, légalement élu, a perdu sa légitimité en s'emparant, par la force des armes, de la part de pouvoir revenant à Mahmoud Abbas. Abbas, acceptant le soutien d'Israël, se glisse aux yeux de tous dans la peau du collaborateur. Quant aux Israéliens, refusant de donner ce qu'ils doivent et jouant un frère ennemi contre l'autre, ils entretiennent la guerre. Résultat, hier respectueuse de la légalité des urnes, l'Europe tourne le dos au Hamas. Abbas, lui, perd en légitimité aux yeux des Palestiniens. Quant aux Israéliens, ils exposent leur pays à la destruction. Parce que les Israéliens de 2007 n'ont plus le même acharnement guerrier que ceux de 1948. Parce que la guerre épuise l'économie du pays et dissuade de nombreux juifs de s'y installer. Parce que la population israélienne croît moins vite que celle des Arabo-Palestiniens. En bref, parce qu'aujourd'hui la survie
de l'État juif est dans la paix, quand la guerre est pour
lui suicidaire. Déjà, on signale de plus en plus d'attaques au couteau. Récemment, à Jérusalem, un Palestinien s'est emparé de l'arme d'un soldat israélien pour l'assassiner. Ce n'est plus du terrorisme mais de la colère à l'état brut. Pire que l'injustice, les vexations quotidiennes sont la réserve de venin qui tue Israël. Sur le long terme, on pourrait croire Hamas gagnant. Il n'en est rien. Héritant d'un pays surpeuplé, d'une économie inexistante et d'une population hantée par la violence, le parti islamique se retrouverait avec une bombe sur les bras.
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