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mai 2014
Le 23 avril 2014, le HAMAS et lOLP annonçaient leur réconciliation et leur volonté de sentendre pour constituer un gouvernement. Inattendu quand on sait que ces deux partis palestiniens se sont combattus. Cétait en juin 2007, pour le contrôle de la bande de Gaza, quand la victoire revint au HAMAS. Les naïfs auront sans doute vu là une bonne nouvelle, les Israéliens insistant à dire, depuis des années, quils ne savaient avec qui négocier puisque la légitimité palestinienne était divisée, entre lOLP et le Hamas. Cest pourtant au nom de largument inverse quaujourdhui les Israéliens se retirent des négociations, conduites par John Kerry, entre eux et les Palestiniens. Benyamin Nétanyahou a déclaré : « Le pacte avec Hamas tue la paix... » Cependant, Obama lui-même a estimé que le rapprochement entre les deux factions « naide pas ». Américains et Israéliens se focalisent en effet sur le classement « terroriste » du Hamas. Certes, le mouvement islamiste a à son acquis plusieurs attaques qui visaient des non-combattants. Deux points méritent néanmoins dêtre mis en valeur à ce propos.
Mais revenons à lessentiel, la réponse dIsraël au rapprochement de lOLP (lAutorité palestinienne) et du Hamas. Il faut savoir : si le mouvement islamiste est né officiellement en 1987, il existait depuis la fin des années 70 se développant comme organisation caritative mais tenant déjà un discours très anti-israélien. En outre, sa volonté de recourir un jour aux armes ne faisait aucun doute compte tenu de son appartenance aux Frères musulmans qui préconisent lusage de la force contre Israël. Or, daprès Charles Enderlin lui-même, dès 1978 les autorités israéliennes ont reconnu Hamas et laissé passer les financements quil recevait dArabie Saoudite et de Syrie. De laveu de responsables de lÉtat hébreu, il sagissait alors pour eux de susciter un concurrent et un adversaire face à lOLP. Par ce biais, daffaiblir cette dernière. Dès lors, on comprend mieux pourquoi les Israéliens font grise mine chaque fois que les Palestiniens réduisent leurs différends internes. Appliquant le principe « diviser pour régner », lÉtat hébreu saccroche à une logique de guerre. |
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