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février 2010
Début janvier, Gerard Gallucci, ancien administrateur des Nations Unies au Kosovo, annonçait un plan de prise de contrôle du nord de la région par lUnion européenne pour le compte du gouvernement dominé par les Albanais. On peut tout craindre de cette initiative.
Cependant, dans le nord du Kosovo, zone peuplée de Serbes, les habitants refusaient lautorité de Pristina et continuaient de se référer à Belgrade, capitale de la Serbie. Le 17 février 2008, la déclaration unilatérale dindépendance du Kosovo, ny changeait rien. Gerard Gallucci, écoeuré par la lapproche anti-serbe de lEurope et des Nations Unies, avait fini par démissionner en 2008. Il reste néanmoins un observateur averti. Son information, révélant les plans de lUnion européenne, a été confirmée par les bureaux de cette dernière. Il est prévu, dorganiser des élections dans une nouvelle commune, dénommée Mitrovica Nord, aux environs de juin 2010. Puis de couper la population serbe de Belgrade en installant EULEX, la mission de lUnion européenne, et les autorités de Pristina, la capitale du Kosovo. Le Premier ministre du Kosovo, Hashim Thaçi parle dune stratégie pour « renforcer la souveraineté (du Kosovo) et améliorer la situation économique ». On comprend, les Serbes de Belgrade furieux. Oliver Ivanovic, secrétaire dÉtat de Serbie pour la région du Kosovo, met en garde. Pour lui, la mise sur pied du plan européen serait « un retour à lannée 1999 », quand lOTAN a attaqué la Serbie. Sa remarque nest pas dépourvue de bon sens. En effet, un accord en six points a été conclu entre Belgrade et lEULEX. Changer brusquement dapproche ne manquera pas dulcérer Belgrade et de provoquer une tension. Dautre part, la population serbe du Kosovo nest pas disposée à plier sous lautorité des Albanais au pouvoir à Pristina. Il ne suffit pas dorganiser des élections pour régler les problèmes. Les apprentis sorciers de Bruxelles ont encore beaucoup à apprendre... |
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