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février 2012
Le 17 janvier 2012, des Touaregs du nord Mali déclenchaient une offensive militaire contre les forces du gouvernement central. Menaka, Tessalit, Andéramboukané était touchés. Des combats violents éclataient à Aguelhok qui était un moment occupé par les rebelles. Les troupes loyalistes éprouvaient des difficultés pour contrer le soulèvement. Le 26 janvier, le gouvernement malien déclarait que des éléments dAQMI (1) combattaient aux côtés des Touaregs. De leur côté, ces derniers répliquent quil nen est rien et, quau contraire, ils veulent combattre lAQMI. La vérité semble se situer à mi-chemin entre ces deux affirmations. Les rebelles sont regroupés au sein du MNLA (Mouvement national de libération de lAzawad). Ce dernier sest formé à la suite dune réunion qui sest déroulé en octobre dernier non loin de la frontière mauritanienne. Il est formé de la fusion de lancien MNA (Mouvement national de lAzawad) et du MTNM (Mouvement touareg du nord Mali).
Yad Ag Ghali, pour sa part, a pris une orientation salafiste (2). En outre, de nombreux Touaregs ont été recrutés par lAQMI, soit comme combattants, soit, plus souvent, pour renseigner et assurer les approvisionnements de cette organisation. Néanmoins, une forte concurrence existe entre les Touaregs et lAQMI, les premiers cherchant à supplanter la seconde pour contrôler les routes de la drogue et des autres trafics qui traversent le Sahara. Quant au gouvernement malien, il cherche à convaincre les autres pays, en particulier la France et les Etats-Unis, que le MNLA et lAQMI sont alliés pour obtenir laide dont il a besoin contre la rébellion touarègue. (1) Par AQMI, il faut entendre
Al-Qaïda au Maghreb islamique, lancien GSPC algérien,
mouvement islamiste qui à fait allégeance à
Al-Qaïda. |
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