et des autres religions |
janvier 2010
Le 29 novembre 2009,
par référendum, nos voisins Helvètes votaient
linterdiction de la construction de minarets sur leur territoire.
Non pas linterdiction du culte musulman, mais uniquement
celle de lélévation, jugée trop voyante,
dun symbole daffirmation de loccupation du
sol, par une religion en général assez peu tolérante
à légard des autres sur ses territoires dorigine.
Nos hommes politiques nont pas manqué de manifester
leur désaccord, hurlant à lintolérance Or, à quoi assistons-nous ? De plus en plus le christianisme abandonne la rue. Sauf exception, nous ne voyons plus les portails de nos églises se parer de noir et dargent au moment des funérailles. Nos prêtres se font discrets dans leur apparence, au point de passer pour des citoyens ordinaires et les processions religieuses, y compris dans nos campagnes, ont déserté le paysage. En revanche, le vendredi, nous assistons à linvasion de trottoirs par des musulmans en prière quand certaines mosquées sont vides. Pour la seule ville de Nantes, par exemple, on compte trois lieux de cultes islamiques. On voit aussi de plus en plus de femmes voilées et dhommes portant la djellaba. Autre phénomène nouveau, les juifs portant ostensiblement la kippa se font très présents quand, il y a seulement vingt ans, ils étaient quasiment inexistants. Mieux, ils proclament leurs revendications, voulant bénéficier de congés adaptés au calendrier hébraïque et demandant une alimentation particulière, dite cachère, dans les lieux publics, comme les cantines scolaires ou les hôpitaux. Eux aussi tendent à occuper la rue avec la visibilité montante de leur religion. Ainsi, le 17 décembre 2009, pour la fête juive de Hanoukka, les Loubavitch, une secte intégriste, a procédé à lallumage dun chandelier à sept branches géant sur la place de lOpéra à Paris. Le dimanche 13, la même cérémonie avait eu lieu sur le Champs de Mars. Zones balisées permettant aux juifs pratiquants de porter des objets le jour du shabbat, des « érouvs », existent en Alsace. Un « érouv » devrait être mis en place à Londres, dans le quartier de Mill Hill. Certes, des juifs vivent sur notre sol depuis lempire romain. En outre, un musulman, en devenant Français, « naturalise » aussi sa religion, si lon peut dire. Nempêche quun sentiment diffus prend forme, donnant limpression aux Français par le sang, dêtre progressivement dépossédés de leur héritage par, comme ils disent, des « étrangers ». Ce malaise prend aussi racine, face à des comportements perçus comme arrogants. Or, de nos jours, de plus en plus de revendications cultuelles tendent à être avalisées par le législateur. Ainsi, le 6 mai 2009, à la demande des rabbins, les députés européens acceptaient dinscrire dans la loi une exemption religieuse en matière dabattage. Si celle-ci est votée, contrairement à lexigence de nos législations, les juifs et les musulmans pourront égorger les animaux sans les étourdir. Résultat de ce laxisme, le 28 septembre, au procès Clearstream, de nombreux avocats et Imad Lahoud, converti au judaïsme, ne se présentaient pas à laudience, préférant célébrer la fête hébraïque du Yom Kippour, Dans ce cadre, on comprend la réaction officielle des responsables de la communauté juive au résultat du référendum suisse. Le 2 décembre, le Conseil des rabbins européens condamnait celui-ci. Plus explicite, Itshak Meir, ancien ambassadeur dIsraël chez les Helvètes déclarait : « Les juifs doivent sinquiéter, car ce qui commence par une limitation de la liberté des musulmans pourrait fort bien se retourner contre eux ». Brandir le spectre de la menace de persécutions anti-juives en Europe devrait nous faire sourire. En revanche, on le comprend, les revendications cultuelles juives nauront que peu de chances daboutir si les musulmans sont bridés dans les leurs. Le référendum de nos voisins aura eu le mérite de mettre en évidence le processus en cours. Dun côté on fait tout pour évacuer le christianisme de lespace public, de lautre, sous prétexte de multiculturalisme, on travaille à la promotion de religions minoritaires. Le peuple nest pas dupe. En Suisse, il la montré. En France, il le chuchote. Nos dirigeants se rendent-ils compte ? À agir comme ils le font, ils mettent en danger lunité de la nation quils devraient préserver. |
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