Obama donne raison
aux cyniques en Syrie

mai 2014

Fin mars 2014, Barack Obama s’est rendu en Arabie Saoudite pour réchauffer l’alliance des États-Unis et du royaume wahhabite.

D’un point de vue diplomatique, la démarche est nécessaire, l’Arabie Saoudite apparaissant comme le seul pays sur lequel Washington pouvait vraiment compter dans toute la région du Moyen-Orient.

Néanmoins, Obama ne cautionnant plus que mollement la rébellion syrienne et le front arabe anti-iranien, il avait peu de chance d’atteindre pleinement son objectif lors de son déplacement.

Trop hésitant pour faire face, en particulier en Syrie, il semble se rallier de fait à l’analyse de son chef de cabinet, Denis McDonough qui, d’après le Times, disait en octobre dernier être favorable au maintien du « statu quo en Syrie afin de garder l’Iran occupé pour des années ». Puis, toujours à en croire le Times, il a ajouté que les combats dans ce pays, entre le Hezbollah et Al Qaïda, pourraient aller dans le sens des intérêts de l’Amérique et des Américains.

En clair, laissons-les s’entretuer, pendant ce temps là « ils nous fichent la paix ». Problème néanmoins, d’une part, les parties impliquées et les populations, se radicalisant, sont tentées de rejoindre l’une des deux tendances islamistes.

D’autre part, laissant l’incendie ravager la Syrie, Washington prend le risque de voir le feu s’étendre à tout le Proche-Orient, se transformant en conflit ouvert entre l’Iran et les pays arabes.

Le Golfe persique serait alors inclus dans le champ de bataille, en devenant même un point focal, sur la ligne de front entre Iraniens et Arabes.

Or, par le Golfe transite 40% du pétrole consommé en Occident. Comment pour ce dernier rester alors passif quand nos économies sont aussi dépendantes de cette zone d’approvisionnement ?

Le cynisme de McDonough risque de nous mener à une Troisième Guerre mondiale. Obama en serait moralement responsable.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

Lire aussi: Les dessous du kidnapping des français en Syrie

 

Retour Menu
Retour Page Accueil