Une première : toute la presse française parle de la rencontre
du Groupe de Bilderberg

juillet 2015

La 63ème réunion du Groupe de Bilderberg s’est déroulée du 11 au 14 juin derniers à Telfs-Buchen, dans le Tyrol autrichien, comme annoncé dans nos colonnes.

Comme d’habitude, nous ne saurons rien des débats, tant l’ignorance convient à la piétaille des gueux que nous sommes. En revanche, et c’est une première, toute la presse française a parlé de l’événement. Que, dans un bel ensemble, tous nos médias se soient tus jusqu’ici pour se décider aujourd’hui, comme un seul, à oser prononcer le nom de Bilderberg, suppose qu’un ordre a été donné.

Dans tous les cas, dans la presse, nous serions bien en mal de trouver la moindre information. Donnant quelques noms de participants, la plupart des journalistes se contente de brocarder les mauvais esprits qui posent des questions sur le Groupe de Bilderberg.

Le « Huffington Post » est sans doute celui qui a été le plus loin écrivant : « Au mieux, Bilderberg est dépeint comme un club de puissants antidémocratiques, au pire, une secte d’illuminés qui prépare la dévastation nucléaire et économique ».

Tout dans la nuance le journal dirigé par Anne Sinclair ! En fait, ses journalistes sont à bonne école : quand on ne peut pas démontrer la fausseté d’une information, on décrédibilise son porteur. Par exemple en caricaturant jusqu’au ridicule ses propos.

Dans cette phrase sur Bilderberg, il s’agit bien de cela. Qui, de censé peut en effet affirmer que ces gens veulent « la dévastation nucléaire et économique » de la planète ? En revanche, pas un mot n’est dit de leur objectif : instituer un gouvernement mondial qui détruise les États-nations.

Cette année, on comptait à la rencontre huit Français, dont le président du directoire, Henri de Castries, par ailleurs à la tête du groupe d’assurances Axa. On pouvait aussi croiser le multi casquettes Nicolas Bavarez, Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne (1), Laurence Boone, conseillère économique de François Hollande, et Catherine Pégard, présidente du Musée du château de Versailles.

Les autres Français paradant à Telfs-Buchen du 11 au 14 juin méritent un petit coup de projecteur. D’une part Patrick Calvar, l’actuel directeur de la DGSI qui a été nommé en 2012 par Hollande.

D’autre part Gilles Kepel, professeur d’université et à Sciences Po, appelé pour apporter ses lumières sur l’islam. Problème, même s’il a acquis un bagage incontestable en la matière, Kepel commet parfois des fautes d’analyses. En 2000, par exemple, il avait publié un livre, « Jihad. Expansion et déclin de l’islamisme », dans lequel il prophétisait la fin prochaine des radicaux islamistes.

Les événements du 11 septembre 2001 tombaient comme un cinglant démenti sans rien lui retirer de sa modeste prétention. Il faut dire Kepel membre du Club Le Siècle et, à ce titre, pouvoir beaucoup de permettre à condition de ne pas évoquer la part de responsabilité d’Israël dans l’exacerbation de la colère des musulmans.

Enfin, dernier personnage de marque, Alain Juppé. Qu’il suffise de rappeler que Manuel Valls, avait lui aussi été invité par le groupe de Bilderberg avant de se retrouver Premier ministre, comme Herman Van Rompuy quelques jours avant sa nomination à la présidence du Conseil de l’Europe.

En clair, ces bons messieurs de Bilderberg auraient-ils déjà jeté leur dévolu sur Juppé comme futur Président de la République française ? Si c’est le cas, Nicolas Sarkozy a du souci à se faire. Quant à Hollande, ne le lui répétez pas : il est déjà hors jeu.

Note

(1) Centre de réflexion créé par Claude Bébéar.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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