du Groupe de Bilderberg |
La 63ème réunion du Groupe de Bilderberg sest déroulée du 11 au 14 juin derniers à Telfs-Buchen, dans le Tyrol autrichien, comme annoncé dans nos colonnes. Comme dhabitude, nous ne saurons rien des débats, tant lignorance convient à la piétaille des gueux que nous sommes. En revanche, et cest une première, toute la presse française a parlé de lévénement. Que, dans un bel ensemble, tous nos médias se soient tus jusquici pour se décider aujourdhui, comme un seul, à oser prononcer le nom de Bilderberg, suppose quun ordre a été donné. Dans tous les cas, dans la presse, nous serions bien en mal de trouver la moindre information. Donnant quelques noms de participants, la plupart des journalistes se contente de brocarder les mauvais esprits qui posent des questions sur le Groupe de Bilderberg. Le « Huffington Post » est sans doute celui qui a été le plus loin écrivant : « Au mieux, Bilderberg est dépeint comme un club de puissants antidémocratiques, au pire, une secte dilluminés qui prépare la dévastation nucléaire et économique ». Tout dans la nuance le journal dirigé par Anne Sinclair ! En fait, ses journalistes sont à bonne école : quand on ne peut pas démontrer la fausseté dune information, on décrédibilise son porteur. Par exemple en caricaturant jusquau ridicule ses propos. Dans cette phrase sur Bilderberg, il sagit bien de cela. Qui, de censé peut en effet affirmer que ces gens veulent « la dévastation nucléaire et économique » de la planète ? En revanche, pas un mot nest dit de leur objectif : instituer un gouvernement mondial qui détruise les États-nations. Cette année, on comptait à la rencontre huit Français, dont le président du directoire, Henri de Castries, par ailleurs à la tête du groupe dassurances Axa. On pouvait aussi croiser le multi casquettes Nicolas Bavarez, Laurent Bigorgne, directeur de lInstitut Montaigne (1), Laurence Boone, conseillère économique de François Hollande, et Catherine Pégard, présidente du Musée du château de Versailles. Les autres Français paradant à Telfs-Buchen du 11 au 14 juin méritent un petit coup de projecteur. Dune part Patrick Calvar, lactuel directeur de la DGSI qui a été nommé en 2012 par Hollande. Dautre part Gilles Kepel, professeur duniversité et à Sciences Po, appelé pour apporter ses lumières sur lislam. Problème, même sil a acquis un bagage incontestable en la matière, Kepel commet parfois des fautes danalyses. En 2000, par exemple, il avait publié un livre, « Jihad. Expansion et déclin de lislamisme », dans lequel il prophétisait la fin prochaine des radicaux islamistes. Les événements du 11 septembre 2001 tombaient comme un cinglant démenti sans rien lui retirer de sa modeste prétention. Il faut dire Kepel membre du Club Le Siècle et, à ce titre, pouvoir beaucoup de permettre à condition de ne pas évoquer la part de responsabilité dIsraël dans lexacerbation de la colère des musulmans. Enfin, dernier personnage de marque, Alain Juppé. Quil suffise de rappeler que Manuel Valls, avait lui aussi été invité par le groupe de Bilderberg avant de se retrouver Premier ministre, comme Herman Van Rompuy quelques jours avant sa nomination à la présidence du Conseil de lEurope. En clair, ces bons messieurs de Bilderberg auraient-ils déjà jeté leur dévolu sur Juppé comme futur Président de la République française ? Si cest le cas, Nicolas Sarkozy a du souci à se faire. Quant à Hollande, ne le lui répétez pas : il est déjà hors jeu. |
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