La
République dans le piège du communautarisme
Alain de Peretti écrit sur le site Riposte
laïque. Vétérinaire de métier, il est
un adversaire affirmé du halal. Dans un papier daté
du 22 janvier 2016, il révèle que les « corn
flakes » de la marque Kelloggs portent un logo
vert correspondant à la certification halal.
Cest bien de nous le dire ! Peretti
oublie cependant : les produits Kellogs sont aussi
kachers et portent un logo le confirmant. Le bon vétérinaire
a cependant raison de remarquer que la certification halal nest
pas gratuite. Des organismes religieux musulmans se font rémunérer
pour donner leur agrément et, bien sûr, le fabriquant
répercute le montant sur toutes ses ventes. En dautres
termes, quand vous achetez des Kellogs, vous payez une
institution religieuse musulmane, une pratique en opposition
totale avec la laïcité, si modique soit la somme.
Ce nest pas tout et là
encore, Peretti oublie de le signaler : la pratique cachère
est identique. En dautres termes, les non-juifs et les
non-musulmans payent à la fois les certifications halal
et cachère, pour Kellogs mais aussi pour une multitude
dautres produits. Les premiers à avoir démarché
les marques pour leur proposer la certification religieuse sont
les juifs. Les musulmans ont suivi. Retirer cette possibilité aux musulmans
au nom de la laïcité nous obligerait à faire
de même pour les juifs.
Nous ne le répéterons
jamais assez, tout ce que nous concédons à la communauté
juive sous prétexte de la faiblesse de ses effectifs,
un jour nous sommes obligés de le tolérer pour
les musulmans.
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Une nouvelle tyrannie
communautariste
Publié par le site musulman de Saphirnews,
une charte prétend « décoloniser les arts
» en France.
Passons sur le contresens quil
y a à parler darts colonisés. Quant à
présenter la culture française comme étanche
aux autres cultures, on éclate de rire. De lart
africain à Madame Butterfly, emprunté du reste
à lItalie, en passant par loeuvre de Léopold
Sédar Senghor, linspiration émanant dautres
pays, y compris de nos anciennes possessions, a constamment enrichi
notre palette démotions culturelles. On comprend
ailleurs la motivation des rédacteurs de cette charte
quand ils écrivent : « Pouvons-nous continuer
à affirmer une culture qui ne ressemble plus à
la population française daujourdhui ?
» Pourtant, en France, Africains, Arabes, Cubains etc...
produisent des shows, publient des livres et diffusent des films
souvent très appréciés. On découvre
tout cela cachant une revendication aux allures de syndicat africain
quand on lit le modèle de questionnaire que « Décoloniser
les arts » voudrait envoyer aux directeurs de centres
culturels. « Avez-vous des collaborateurs non-blancs
? », est-il écrit. Comme si nous devions avoir
un quota de Noirs. Surtout quen France, en particulier
dans le domaine du cinéma, ce sont plutôt les Français
de souche ancienne, identifiables à la majorité,
qui pourraient se plaindre de la sur-représentation dune
certaine ethnie*.
* Une ethnie se définit
par des pratiques sociales communes, dictées par une même
culture et souvent générées ou encadrées
par une religion. Plutôt que de communautés ou de
« minorités visibles », en France,
dans une démarche scientifique nous devrions parler dethnies.
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