Communautarisme en France

mars 2016

La République dans le piège du communautarisme

Alain de Peretti écrit sur le site Riposte laïque. Vétérinaire de métier, il est un adversaire affirmé du halal. Dans un papier daté du 22 janvier 2016, il révèle que les « corn flakes » de la marque Kellogg’s portent un logo vert correspondant à la certification halal.

C’est bien de nous le dire ! Peretti oublie cependant : les produits Kellog’s sont aussi kachers et portent un logo le confirmant. Le bon vétérinaire a cependant raison de remarquer que la certification halal n’est pas gratuite. Des organismes religieux musulmans se font rémunérer pour donner leur agrément et, bien sûr, le fabriquant répercute le montant sur toutes ses ventes. En d’autres termes, quand vous achetez des Kellog’s, vous payez une institution religieuse musulmane, une pratique en opposition totale avec la laïcité, si modique soit la somme.

Ce n’est pas tout et là encore, Peretti oublie de le signaler : la pratique cachère est identique. En d’autres termes, les non-juifs et les non-musulmans payent à la fois les certifications halal et cachère, pour Kellog’s mais aussi pour une multitude d’autres produits. Les premiers à avoir démarché les marques pour leur proposer la certification religieuse sont les juifs. Les musulmans ont suivi. Retirer cette possibilité aux musulmans au nom de la laïcité nous obligerait à faire de même pour les juifs.

Nous ne le répéterons jamais assez, tout ce que nous concédons à la communauté juive sous prétexte de la faiblesse de ses effectifs, un jour nous sommes obligés de le tolérer pour les musulmans.

 Une nouvelle tyrannie communautariste

Publié par le site musulman de Saphirnews, une charte prétend « décoloniser les arts » en France.

Passons sur le contresens qu’il y a à parler d’arts colonisés. Quant à présenter la culture française comme étanche aux autres cultures, on éclate de rire. De l’art africain à Madame Butterfly, emprunté du reste à l’Italie, en passant par l’oeuvre de Léopold Sédar Senghor, l’inspiration émanant d’autres pays, y compris de nos anciennes possessions, a constamment enrichi notre palette d’émotions culturelles. On comprend ailleurs la motivation des rédacteurs de cette charte quand ils écrivent : « Pouvons-nous continuer à affirmer une culture qui ne ressemble plus à la population française d’aujourd’hui ? » Pourtant, en France, Africains, Arabes, Cubains etc... produisent des shows, publient des livres et diffusent des films souvent très appréciés. On découvre tout cela cachant une revendication aux allures de syndicat africain quand on lit le modèle de questionnaire que « Décoloniser les arts » voudrait envoyer aux directeurs de centres culturels. « Avez-vous des collaborateurs non-blancs ? », est-il écrit. Comme si nous devions avoir un quota de Noirs. Surtout qu’en France, en particulier dans le domaine du cinéma, ce sont plutôt les Français de souche ancienne, identifiables à la majorité, qui pourraient se plaindre de la sur-représentation d’une certaine ethnie*.

* Une ethnie se définit par des pratiques sociales communes, dictées par une même culture et souvent générées ou encadrées par une religion. Plutôt que de communautés ou de « minorités visibles », en France, dans une démarche scientifique nous devrions parler d’ethnies.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com
 
 
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