Julie Gayet dans le film
« Merci de votre collaboration »

mai 2015

Ce n’est pas un film sur l’occupation, contrairement à ce que pourrait faire penser le titre, même s’il va être tourné en Israël.

Le sujet ne manque pas de piquant(s) ! Il relate les aventures de Gilbert Chikli, un escroc qui, se faisant passer pour un officier des renseignements français, est parvenu à se faire verser indûment 7,9 millions d’euros. 52,6 millions ont été récupérés in extremis. Chikli a abusé 33 banques et sociétés et filouté 52 de leurs employés. Doué d’une forte capacité de persuasion, il prétendait travailler contre le blanchiment de l’argent et le terrorisme.

Découvert, après quelques mois de détention provisoire il s’est enfui en Israël en 2009 où il a obtenu l’asile en raison de sa judaïté. Son jugement se déroule en son absence.

C’est ce bel exemple que Pascal Elbé a pris comme inspiration de son nouveau film, « Merci de votre collaboration ». Vincent Elbaz, Zabou Bretman et Élisabeth Kedem seront eux aussi au générique... avec Julie Gayet. L’égérie du Président de la République a été vue à Tel Aviv en raison du tournage du film. Elle va être obligée de s’initier au cachère et au chabat avec une telle distribution.

Gilbert Chikli n’est pas le seul délinquant juif recherché par la police française à avoir bénéficié de l’asile en Israël. Pour mémoire, nous rappelons le cas d’Arcady Gaydamak. Il y en a d’autres. Parmi ces voyous réfugiés dans l’État hébreu, il convient aussi d’évoquer le personnage de Serge Salfati.

A la fin des années 90, alors courtier, il avait déjà triché en camouflant ses pertes. Sorti de prison, il s’était lancé dans les escroqueries de subsistance jusqu’à se retrouver mêlé à un trafic d’uranium 235, un produit hautement radioactif. À nouveau incarcéré, libéré il se lance dans l’arnaque à la location de voitures.

On le retrouvera en Israël, devenu « militant sioniste », affirme-t-il, et engagé « contre toutes les exclusions ». Un idéaliste doublé d’un saint homme en somme ! En août 2014, il a été jusqu’à envisager une action pour obtenir la dissolution du journal français « Libération ». Il reproche à ce quotidien d’avoir publié une enquête sur la Ligue de Défense Juive, une organisation sur la sellette dans le cadre de plusieurs agressions physiques commises par ses militants.

Mais là, c’était un peu fort en café quand on sait ce qu’est devenue la ligne éditoriale de « Libération » sous la protection d’Édouard de Rothschild puis de l’Israélien Patrick Drahi. Vivement conseillé, il a laissé tomber.

Aujourd’hui, il s’est découvert une fascination pour le journalisme. Sur Internet, il a lancé une agence de presse francophone appelée « Israpresse ». Une agence elle aussi «contre l’exclusion » puisqu’elle reprend avec empathie les propos de Benyamin Netanyahou.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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