« Merci de votre collaboration » |
Ce nest pas un film sur loccupation, contrairement à ce que pourrait faire penser le titre, même sil va être tourné en Israël. Le sujet ne manque pas de piquant(s) ! Il relate les aventures de Gilbert Chikli, un escroc qui, se faisant passer pour un officier des renseignements français, est parvenu à se faire verser indûment 7,9 millions deuros. 52,6 millions ont été récupérés in extremis. Chikli a abusé 33 banques et sociétés et filouté 52 de leurs employés. Doué dune forte capacité de persuasion, il prétendait travailler contre le blanchiment de largent et le terrorisme. Découvert, après quelques mois de détention provisoire il sest enfui en Israël en 2009 où il a obtenu lasile en raison de sa judaïté. Son jugement se déroule en son absence. Cest ce bel exemple que Pascal Elbé a pris comme inspiration de son nouveau film, « Merci de votre collaboration ». Vincent Elbaz, Zabou Bretman et Élisabeth Kedem seront eux aussi au générique... avec Julie Gayet. Légérie du Président de la République a été vue à Tel Aviv en raison du tournage du film. Elle va être obligée de sinitier au cachère et au chabat avec une telle distribution. Gilbert Chikli nest pas le seul délinquant juif recherché par la police française à avoir bénéficié de lasile en Israël. Pour mémoire, nous rappelons le cas dArcady Gaydamak. Il y en a dautres. Parmi ces voyous réfugiés dans lÉtat hébreu, il convient aussi dévoquer le personnage de Serge Salfati. A la fin des années 90, alors courtier, il avait déjà triché en camouflant ses pertes. Sorti de prison, il sétait lancé dans les escroqueries de subsistance jusquà se retrouver mêlé à un trafic duranium 235, un produit hautement radioactif. À nouveau incarcéré, libéré il se lance dans larnaque à la location de voitures. On le retrouvera en Israël, devenu « militant sioniste », affirme-t-il, et engagé « contre toutes les exclusions ». Un idéaliste doublé dun saint homme en somme ! En août 2014, il a été jusquà envisager une action pour obtenir la dissolution du journal français « Libération ». Il reproche à ce quotidien davoir publié une enquête sur la Ligue de Défense Juive, une organisation sur la sellette dans le cadre de plusieurs agressions physiques commises par ses militants. Mais là, cétait un peu fort en café quand on sait ce quest devenue la ligne éditoriale de « Libération » sous la protection dÉdouard de Rothschild puis de lIsraélien Patrick Drahi. Vivement conseillé, il a laissé tomber. Aujourdhui, il sest découvert une fascination pour le journalisme. Sur Internet, il a lancé une agence de presse francophone appelée « Israpresse ». Une agence elle aussi «contre lexclusion » puisquelle reprend avec empathie les propos de Benyamin Netanyahou. |
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