Cazeneuve va faire venir
des imams algériens en France

janvier 2015

À se demander si nos dirigeants politiques n’abusent pas des produits euphorisants ! Le 19 décembre 2014, Bernard Cazeneuve, notre ministre de l’Intérieur et des cultes, s’est rendu à Alger pour rencontrer Mohamed Aissa, le ministre algérien des Affaires religieuses.

Les deux ministres ont signé une convention portant notamment sur l’envoi en France d’imams algériens pour prêcher un islam « du juste milieu, de la convivialité et du respect de l’autre ». L’islam pratiqué par le FLN, craignons-nous, quand pendant la guerre d’Algérie, ce parti posait des bombes dans les cafés ou les autobus avant de chasser Européens et Juifs du pays, quand l’encre des accords de paix d’Évian était à peine sèche.

Certes, Aissa fait figure d’homme ouvert. Né en 1963, au lendemain de l’indépendance, il a même décidé la réouverture de lieux de culte chrétiens et juifs après son élévation au rang de ministre en mai 2014.

Nous avons néanmoins des raisons d’être inquiets, car la vieille garde veille, embusquée dans les services de renseignement qui jouent le rôle d’autorité suprême du pays. Or, il y a toujours eu manipulation des réseaux islamistes par les services algériens.

Pour preuve, nous rappelons :

- Les années de plomb quand, pendant la guerre civile dans les années 90, les GIA étaient infiltrés par ces services.
- L’itinéraire, d’Abdel Razak le Para, un sous-officier passé dans les rangs islamistes, capturé et condamné par contumace alors qu’il prospérait sous la protection de l’armée algérienne.
- Les liens entre les services algériens et certains des auteurs d’attentats commis en France dans les années 90.
- Enfin, quand des doutes planent sur la responsabilité des services algériens dans le meurtre des moines de Tibhirine, en 1996, le refus d’Alger de laisser un juge français enquêter sur place.

Sans parler des nombreux coups tordus faits par le pouvoir algérien à la France. Aussi, quand Aissa souligne que les imams qu’il va envoyer « sont appelés à faciliter l’intégration et l’évolution » d’un islam tolérant, qu’il nous soit permis de nourrir la plus grande des méfiance. À moins de croire la nature du pouvoir algérien ayant changé. Mais n’est-ce pas à lui de le prouver ?

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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