de la France face à Israël |
mars 2010
Le 22 janvier 2010, recevant le Premier ministre libanais Saad Hariri à lÉlysée, Nicolas Sarkozy avait pris lengagement de doter le Liban « de tout matériel militaire ou armement dont il a besoin pour assurer sa défense sans aucune restriction », rapportait lOrient- Le Jour, journal libanais, du 23 janvier. La désillusion na pas tardé. Directement informé de ce qui se passe dans les coulisses de lÉlysée, « Actualité juive » écrivait dans sa publication du 11 février 2010: « La France a récemment refusé de livrer au Liban les missiles anti-aériens que Beyrouth souhaitait acheter. Les Israéliens ont très clairement fait comprendre à leurs homologues français que ces missiles étaient en mesure datteindre les avions de Tsahal lors de leurs vols de reconnaissance au-dessus du Pays du Cèdre ». Cette reculade est dautant plus impardonnable que, le 20 octobre 2006, Jacques Chirac, alors Président, et Michèle Alliot-Marie, son ministre de la Défense, avaient appelé Israël à cesser ses survols du Liban. Ils les considéraient comme une violation de la résolution 1701 des Nations Unies, qui avait mis fin à loffensive israélienne de juillet 2006 contre le Liban. Le général Alain Pellegrini, commandant la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) avait fait la même déclaration dans « Le Figaro » du 11 novembre 2006. Sans beaucoup émouvoir lÉtat hébreu, puisque, sans plus de résultat, Michael Williams, coordinateur spécial des Nations unies pour le Liban, se voyait obligé de répéter le 11 novembre 2009 : « Chaque survol du Liban par Israël est une violation » de la 1701. En résumé, notre pays déplore la situation mais naccorde même pas au Liban les armes nécessaires à sa défense. On appelle cela de lhypocrisie. |
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