Jean-Marc Gadoullet,
agent très secret, habite sur les bords du lac Léman

janvier 2012

Dans un précédent article, nous avons donné les noms de deux émissaires chargés de travailler à la libération des otages français retenus par l’AQMI. L’un des deux s’appelle Jean-Marc Gadoullet.

Ce dernier a fait parler de lui depuis notre dernier article. Le 23 novembre 2011, il a été blessé à l’épaule par un coup de feu dans la région de Gao (Mali). Avec sa voiture, il avait forcé un barrage croyant avoir affaire à des bandits. C’était en réalité des forces de l’ordre*. Il a été évacué en France à l’hôpital du Val de Grâce.

Mais ce n’est pas tout ! Depuis le 15 septembre, Gadoullet est gérant de la société OPOS (Opérations et Organisations Spéciales), qui fournit des conseils en sécurité dans les pays africains. Le siège de l’entreprise se trouve à Genève.

On compterait en Suisse 438 entreprises de sécurité, dont une vingtaine actives dans les zones de conflits et considérées comme recruteuses de mercenaires.

Les autorités helvétiques s’inquiètent de cette prolifération et le Département fédéral de Justice et de police prépare un projet de loi interdisant à ces sociétés de participer directement à des conflits armés à l’étranger.

* Au Mali au mois de décembre 2011, nous avons vu des hommes des « forces spéciales ». Il s’agit en réalité d’anciens rebelles touaregs ralliés. Ils sont très indisciplinés et ne portent souvent pas d’uniformes. Gadoullet, s’il est tombé sur de tels hommes, avait toutes les raisons de les prendre pour des bandits.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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