DE LA CRISE DU LIBAN |
Janvier 2008
Le 2 décembre 2007, le général Michel Sleimane est accepté comme candidat à la Présidence de la République du Liban, à la fois par l'opposition et par la majorité dirigée par le Premier ministre Fouad Siniora. Tout le monde croit le pays tiré d'affaire, l'indispensable consensus étant trouvé. C'était compter sans la malice de Michel Aoun et de son allié le Hezbollah. Michel Sleimane est le chef de l'armée. En tant que tel, constitutionnellement, il ne peut pas occuper la magistrature suprême. Il faut donc amender la Constitution. Le principe acquis, il ne reste qu'à voter. Aoun intervient alors pour demander de nouvelles conditions à l'élection de Sleimane. Il dit agir pour le bien de la communauté chrétienne. En réalité, il est mandaté par le Hezbollah. On voit ce dernier cherchant à nouveau à bloquer le processus. Le 12 décembre, le général François El-Hajj, est assassiné dans un attentat. Numéro deux de l'armée, il devait succéder à Sleimane à la tête de celle-ci. On lit dans les entrailles de ce crime, le message anonyme de ceux qui refusent la paix pour le Liban. Triste de trouver à nouveau le général Aoun dans le camp de ces derniers. Le 17 décembre, puis le 22 décembre, l'élection du Président est à nouveau repoussée, le Hezbollah et ses alliés refusant, par leur absence, d'assurer le quorum de parlementaires nécessaire au vote à l'Assemblée nationale. Face à l'entêtement de l'opposition, le 24 décembre, Fouad Siniora franchit le Rubicon. Pour sauver la légalité, il adopte un décret, pour mettre en route l'amendement de la Constitution et permettre l'élection de Sleimane. Le Hezbollah hurle à l'illégalité. En fait, on le voit prêt à générer une autorité séparée. En clair, à provoquer la sécession du Liban. |
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