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Désolé pour les « poutinophiles », mais il pourrait bien exister une tendance mafieuse au sein du pouvoir russe. Pour preuve de nos soupçons, les faits darmes de Denis Grunis, actuel chef de la Division pour la coopération internationale du parquet fédéral russe. Tout commence en 2007, quand une bande descrocs bien introduits dans les milieux du pouvoir russe parvient à soutirer 230 millions de dollars au ministère des Finances. Deux témoins ne survivront pas à cette affaire. Le premier meurt empoisonné à Londres. Le second, un certain Sergueï Magnitski, succombe dans une prison russe en novembre 2009. Une commission denquête estime quon la assassiné. Lhomme il est vrai, avocat de son état, se voulait « lanceur dalerte ». Il représentait donc un risque. Denis Grunis Là, surprise, alors numéro
deux de la Division pour la coopération internationale
du Parquet fédéral russe, Denis Grunis demande
« lentraide judiciaire » à la
Suisse dans lenquête sur lassassinat de Magnitski.
En dautres termes, en raison des relations entre les deux
dossiers, davoir accès à celui des millions
bloqués. Les Helvètes auraient dû se méfier de la coïncidence de leur intervention et de la demande des Russes. Cependant, faut-il reconnaître, les échanges entre services judiciaires sont désormais habituels dun État à lautre. Le Ministère public suisse a donc fourni les informations demandées croyant aider à lapplication du droit à Moscou. Mais cette escroquerie de 230 millions de dollars intéressait décidément beaucoup de monde. En avril 2014, le Parlement européen recommandait une restriction de visas et le gel des comptes en banque de tout un groupe de personnes liées à laffaire. Parmi elles, un certain Andreï X. Ce Russe, lui aussi avocat, aurait permis aux escrocs de réaliser leur coup en apposant sa signature sur un document. Or, et cest là le problème, Andreï X entretient des relations très amicales avec Denis Grunis, comme plusieurs courriels en attestent. Ce dernier va jusquà tutoyer son correspondant et le remercie même pour « son aide ». Pas mal entre un procureur et un suspect. Faut-il sen étonner, Grunis a refusé de transmettre les informations reçues de Suisse aux polices étrangères afin daider à la mise sous les verrous de la bande descrocs.
Pour Grunis, cependant, tout va bien ! En avril dernier il a été promu, recevant la direction de toute la coopération internationale du Parquet fédéral russe. |
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