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octobre 2011
Le 24 septembre 2011, Dimitri Medvedev déclarait : « Je pense quil serait juste que le congrès (du parti au pouvoir, Russie unie) soutienne la candidature du président du parti, Vladimir Poutine, afin quil se présente à la présidentielle ». En dautres termes, Medvedev cède sa place à Poutine. En échange, Medvedev remplacera Poutine comme Premier ministre. Comme il y a cinq ans, à la suite des précédentes élections. Mais, dans un jeu de chaises musicales, il y a toujours des perdants. Le 15 septembre, Mikhaïl Prokhorov, milliardaire russe, annonçait son départ du parti Pravoe Delo (Juste Cause), dont il avait pris la tête au mois de mai avec le soutien de Medvedev. Il y a à peine six mois, ce dernier affichait encore lambition de se maintenir à la présidence du pays. Prokhorov, en entrant en politique au printemps, avait déclaré quitter les affaires pour se consacrer à lavenir de la Russie. Medvedev lavait alors reçu au Kremlin, ladoubant ainsi à la tête de Praveo Delo. Sans ambages, le 11 août, au cours dune conférence de presse, Prokhorov avait affiché le souhait de devenir Premier ministre ou Président. Il se voyait déjà faisant équipe avec Medvedev à la tête de la Russie. Cétait compter sans la rouerie des deux compères décidés à rester au pouvoir. La méthode employée pour évincer Prokhorov, devenu trop ambitieux, nest pas nouvelle : sur ordre, des anonymes du parti, renforcés par de nouveaux adhérents, ont mis leur président en minorité. Derrière la manoeuvre, un certain Vladislav Sourkov (Vladislav Surkov). Né en 1964, homme daffaires entré lui aussi en politique, Sourkov est le premier adjoint du bureau présidentiel. Il est surtout un homme de Vladimir Poutine et lun des artisans principaux de sa réélection à la présidence en 2004. Depuis plusieurs mois, la compétition entre Medvedev et Poutine alimentait les potins, suscitant linquiétude dans ladministration et aiguisant les appétits. Dautres que Prokhorov simaginait en position pour remplacer Poutine. Arkadi Dvorkovitch, par exemple, le conseiller économique de Medvedev, qui a écrit sur son blog : « Il ny a pas de raison de se réjouir », de lentente des deux potentats qui gouvernent la Russie. |
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