du Liban piégé par la Syrie |
décembre 2011
On sétonnait partout de la prise de position du nouveau patriarche des maronites du Liban (1), Mgr Béchara Raï, en faveur du régime des Assad en Syrie, lors de sa rencontre, le 5 septembre, avec Nicolas Sarkozy et au cours des interviews accordés à la presse. Ses propos nétaient pas cohérents avec la ligne politique du Vatican ou celle tenue par son prédécesseur, Mgr Nasrallah Sfeir (2). En outre, ils apparaissaient choquants quand on connaît les sentiments profonds de la population chrétienne du Liban après des années doccupation et de sévices infligés à leur communauté par larmée syrienne. Dans son livre « Tsunami arabe » (chez Fayard), Antoine Basbous explique comment Mgr Raï a été recruté par le général Ghazi Kanaan, le patron des services secrets syriens au Liban de 1982 à 2002. Selon Basbous, plusieurs rencontres ont eu lieu à Amchit, où, alors évêque, Raï avait son siège. Un jour, Kanaan lui a fait part dinformations compromettantes quil détenait sur lui. Raï sest alors effondré en pleurs, disant quil se suiciderait si elles étaient révélées. Le comportement actuel de Raï ne peut sexpliquer quà la lumière de cette affaire. Les services de renseignements syriens le tiennent et lui font faire ce quils veulent. Un autre informateur nous a précisé quen guise de réponse aux affirmations de Basbous, Mgr Raï a déclaré nêtre jamais monté à Anjar, où se trouvait le bureau de Kanaan. Prudent, cependant, il na pas dit navoir jamais rencontré le chef des renseignements syriens. Et pour cause, il avait rendez-vous ailleurs, de plus en dehors de lévêché. Les journalistes du journal « Lissan Al-Hal », aujourdhui fermé, en savent long sur le sujet.
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