" Pour l'année 2006, le nombre total des actions violentes à caractère terroriste s'est élevé à 310, contre 238 l'année précédente (...) Plus de 95% de ce type de violence est imputable aux mouvances séparatistes corse et basque ", 296 actions violentes sur les 310 constatées l'ont été par cette dernière forme de terrorisme.

On assiste en Corse, dit le rapport publié par l'Assemblée nationale, au " retour des mouvements clandestins, qui ont revendiqué 115 des 288 attentats perpétrés. 89 l'ont été par le FLNC Union des combattants et 57 par le FLNC " dit " du 22 octobre ". Dans ce cadre, 154 personnes ont été interpellées et 17 écrouées.

Quant au terrorisme basque, " trois actions violentes ont été enregistrées en 2006 sur le territoire français (...) Cependant, le groupe terroriste ETA a subi de récents revers dans l'Hexagone avec l'interpellation en 2006 de 31 personnes ".

Concernant le terrorisme islamiste, " la menace contre la France, bien que diffuse, perdure (...) Face à cette situation, les services spécialisés ont développé une stratégie de lutte contre le terrorisme reposant sur le renseignement, des mesures administratives et des opérations de neutralisation dans un cadre judiciaire ".

En clair, le risque terroriste est, aujourd'hui en France, principalement séparatiste.

 MENACE DE L'ETA
EN FRANCE ?

Le 1er décembre 2007, deux gardes civils espagnols sont assassinés par l'ETA dans le parking d'un supermarché à Capbreton (Landes).

Les commentateurs s'inquiètent :

l'ETA changerait-il de tactique pour transformer la France, après l'Espagne, en terrain d'affrontement?

Certes, pour l'ETA, la France demeure "une base de repli, de réapprovisionnement, de logistique et de préparation d'actions en Espagne", comme le reconnaissait récemment Jean-Claude Marin, procureur de la République à Paris.

Mais, justement, règle de base en matière de guerre subversive, on ne mène jamais d'opérations en ZR, ou zones de repos.