OUSSAMA BEN LADEN

ENREGISTREMENT AUDIO
du 13 septembre 2009

Réalisé par As Sahab diffusé par le site Al-Fajr

 " As Sahab présente un communiqué du cheikh moujahid Oussama Ben Laden au peuple américain "

 

TRADUCTION DU MESSAGE DE BEN LADEN  

" Louanges à Allah qui a crée ses créatures pour qu'elles l'adorent, leur a ordonné d'être justes et a permis à la victime qui souffre d'injustice de se venger de l'oppresseur en lui rendant la pareille.

Après le préambule nécessaire,

Au peuple américain,

Je m'adresse à vous pour vous rappeler les causes du 11 septembre, les guerres qui suivirent, leurs séquelles, et le moyen de résoudre le conflit en l'attaquant aux racines.

Je m'adresse en particulier aux parents des personnes touchées par ces évènements, et qui viennent de demander l'ouverture d'une enquête afin d'en connaître les causes. C'est un premier pas dans la bonne direction, après que d'autres voies, erronées, aient été volontairement empruntées pendant ces huit années de misère.

Tout le peuple américain doit suivre votre exemple, car le retard accusé dans la compréhension des causes (du 11 septembre 2001) vous a déjà coûté très cher et ce de manière irrémédiable. Partie prenante dans le conflit, la Maison Blanche, vous avait fait croire au cours des années passées, que la guerre était nécessaire pour assurer votre sécurité. Or les sages suggèrent d'écouter les deux parties d'un conflit. J'appelle donc votre attention.

Je dis, tout d'abord, ce que nous avons déjà dit et déclaré à plusieurs reprises, il y a de cela un peu plus de deux décennies : la cause de notre différend repose sur le soutien que vous accordez à vos alliés Israéliens qui occupent notre terre en Palestine. Ce choix, ajouté à d'autres injustices, nous a poussé à lancer les attaques du 11 septembre.

Si vous saviez l'immensité de notre endurance, quand il s'agit de l'injustice que les juifs nous font subir, avec l'aide de vos gouvernements, vous auriez pu comprendre à quel point nos deux nations sont victimes de la politique de la Maison Blanche.

Mais la Maison Blanche est en réalité l'otage de groupes de pression, en particulier ceux des grandes compagnies et du lobby israélien. La personne la plus à même de vous éclairer à propos des causes du 11 septembre est l'un de vos compatriotes, un ancien agent de la CIA, dont la conscience s'est réveillée au tournant de ses 80 ans. Il a décidé de dire la vérité malgré les menaces et vous explique le message du 11 septembre. Il a écrit plusieurs livres dans ce but. Parmi ceux-ci, celui qu'il a intitulé : " Excuses d'un tueur à gages " (1).

Concernant ce qu'endurent nos parents en Palestine. Obama a avoué dernièrement, dans un discours prononcé au Caire, la difficulté de leur vie, là-bas sous l'embargo. Vous serez un peu plus éclairés si vous lisez ce qu'a écrit votre ancien Président, Carter, à propos du racisme exercé par les Israéliens contre nos frères et nos soeurs de Palestine.

Il y a quelques semaines, passant à Gaza, Gaza détruite pliant sous le blocus, il a dit : " Les habitants de Gaza sont plus traités comme des animaux que des êtres humains ". Pour notre part, nous nous en remettons à Allah.

Mais, attardons-nous un peu sur cette situation. Celui qui porte en lui ne fût-ce qu'une once de charité, ne peut que compatir pour la souffrance de ces opprimés, vieillards, femmes et enfants qui subissent un embargo meurtrier. Mais, comme si cela n'était pas suffisant, les sionistes lâchent aussi sur eux des bombes au phosphore blanc de fabrication américaine.

La vie en Palestine est une tragédie sans limite. A un tel point que les enfants meurent dans les bras de leurs parents impuissants, faute de médicaments, de nourriture et d'électricité. Au front de tous les hommes politiques de la planète, qui acceptent pareille horreur, mais aussi des gens qui les élisent, cela apparaît comme une flétrissure.

Aux Etats-Unis, cela se passe sous la pression du lobby israélien qui sait tout cela. Les détails vous en sont donnés par deux de vos concitoyens, Stephen Walt et John Mearsheimer, dans leur livre " Le lobby israélien aux USA " (2). Après la lecture de ces ouvrages, vous connaîtrez la vérité et vous serez choqués de l'ampleur des mensonges que l'on vous a assénés.

Vous saurez aussi que ceux qui prétendent, aujourd'hui au sein de la Maison Blanche, que vos guerres contre nous sont nécessaires afin d'assurer votre sécurité, marchent sur les pas de Cheney et de Bush. Ils reprennent la même propagande, se servant de la peur initiée par le gouvernement précédent, pour faire passer les intérêts des grandes compagnies au prix de votre sang et votre économie.

En réalité, ce sont ces gens-là qui vous imposent les guerres et non pas les moujahidine. Nous, nous ne faisons que combattre pour libérer notre terre. Si vous appréhendiez bien votre situation, vous comprendriez que la Maison Blanche est occupée par les groupes de pression dont il faudrait la libérer au lieu de combattre pour " libérer l'Irak " comme l'a prétendu Bush.

Le chef de la Maison Blanche, qui qu'il soit, ressemble au conducteur d'un train qui ne pourrait rouler que sur des rails placés par les groupes de pression. Faute de quoi, il est intercepté et il peut craindre de subir le sort de l'ancien Président Kennedy ou de son frère (3).

En résumé, il est temps de vous libérer de la peur et de l'inquiétude psychologique exercées sur vous par les néo-conservateurs et le lobby israélien et de vous pencher sur le dossier de votre alliance avec Israël.

Il faut que vous réfléchissiez afin de préciser votre position. Votre sécurité, votre sang, vos enfants, votre argent, vos emplois, vos maisons, votre économie, votre réputation sont-ils plus importants pour vous que la sécurité, les enfants et l'économie des Israéliens?

Si vous optez pour votre propre sécurité et la cessation des guerres, conformément à ce qui a été démontré par les sondages, il vous incombe de reprendre le contrôle de ceux qui bafouent notre sécurité en votre nom.

Nous sommes prêts à répondre favorablement à un tel choix, sur les bases saines et justes que nous avons déjà évoquées. Il faut prêter une attention sans faille au point concernant la guerre et la manière d'y mettre un terme. Quand Bush a pris les rênes du pouvoir et nommé son ministre de la Défense, il a choisi le principal responsable de la mort de deux millions de villageois opprimés au Vietnam (4). A cette époque des personnes éclairées ont affirmé que Bush préparait de nouveaux massacres sous son règne. C'est ce qui s'est passé en Irak et en Afghanistan.

Quand Obama est arrivé au pouvoir, il a gardé à leurs postes les hommes de Cheney et de Bush, dans le haut commandement du ministère de la défense comme Gates, Mullen et Petraeus (5). Les gens de bon sens ont alors compris qu'Obama est un homme faible et qu'il n'aura jamais la force d'arrêter la guerre, contrairement à ce qu'il a promis, mais qu'il cherchait à gagner du temps.

S'il avait vraiment le pouvoir, Obama aurait confié la direction de la Défense aux généraux opposés à cette guerre inutile, comme par exemple l'ancien chef de l'armée en Irak, le général Sanchez (6). ou bien le chef du CENTCOM qui a été poussé à la démission par Bush, juste un peu avant qu'il ne quitte la Maison Blanche (7). en raison de son opposition à la guerre. Il l'avait alors remplacé par une personne sûre, qui allait attiser les feux du conflit après son départ de la Maison Blanche.

Obama, sous prétexte d'ouverture en direction des Républicains, a magistralement dupé les gens en laissant en place le plus important et le plus dangereux des ministres de Cheney, afin de poursuivre la guerre. Avec le temps, vous comprendrez qu'à part les visages, rien n'a changé à la Maison Blanche. Triste réalité, les néo-conservateurs continuent de peser de tout leur poids sur la destinée de votre pays.

Mais revenons au début de la problématique. Si vous arrêtez les affrontements, très bien. Sinon nous n'aurons pas d'autre solution que de poursuivre notre guerre d'usure sur tous les fronts possibles, comme nous l'avons fait contre l'URSS, la faisant saigner pendant dix ans et ce, jusqu'à ce qu'elle soit démantelée, grâce à Allah, et réduite à l'état de souvenir.

Allongez le conflit autant que vous le voudrez, vous menez une guerre désespérée, perdue d'avance et dont on ne voit pas la fin. Les généraux russes, eux qui ont perdu en Afghanistan, vous avaient prédit le résultat de la guerre avant même que vous ne la commenciez. Mais vous n'aimez pas les conseilleurs.

C'est une guerre menée avec de l'argent emprunté, des soldats qui ont le moral au plus bas et, chaque jour, nous apprenons le suicide de l'un d'entre eux. C'est une guerre perdue avec la permission d'Allah. Cette guerre vous a été prescrite par deux médecins : Cheney et Bush comme remède aux évènements du 11 septembre. Elle vous laissera un goût amer et ses pertes seront plus élevées que celles des évènements du 11 septembre elles-mêmes.

De surcroît, les dettes engendrées par cette guerre sont sur le point de ruiner l'économie de tout le pays. Le proverbe dit : " Parfois le médicament est pire que le mal ".

En revanche, nous, grâce à Allah, portons nos armes sur nos épaules et combattant depuis trente ans les deux pôles du mal, en Occident et en Orient, nous n'avons à déplorer aucun cas de suicide, en dépit la traque internationale qui nous est livrée, louanges et grâce à Allah.

Cela pour vous prouver que notre idéologie est saine et que notre cause est juste. Avec la permission d'Allah, pour la libération de notre terre, nous continuerons sur cette voie. Notre arme est la patience et nous demandons la victoire auprès d'Allah. Nous n'abandonnerons pas Al Aqsa et tenons à la Palestine bien plus qu'à nos vies. Allongez le cours de la guerre autant que vous voulez, par Allah, nous ne marchanderons jamais là-dessus ".

"La guerre féroce ne m'a pas entamé.
Dans la force de l'âge,
C'est pour elle,
Que ma mère m'a enfanté "
(8)

Paix sur celui qui suit le droit chemin


NOTES

(1) Ben Laden veut sans doute parler du livre " Confession d'un tueur à gage économique " (" Confession of an economic hit man "), écrit par John Perkins. Certes, pour l'auteur, l'attaque contre l'Irak, en 1991, n'était pas motivée par l'invasion du Koweït, mais par la volonté de renverser Saddam Hussein jugé rétif à l'ordre américain. Néanmoins, d'une part, Perkins parle de méthodes pour assujettir les pays étrangers en les ruinant, et non pas des actions d'un tueur à gage. D'autre part, à aucun moment, l'auteur ne dit avoir servi dans les rangs de la CIA mais pour des entreprises privées.

(2)Le livre s'appelle " Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine des Etats-Unis ".

(3) John Fitzgerald Kennedy a été assassiné en 1963 et son frère, Robert, en 1968, alors qu'il se présentait à la candidature à la Maison Blanche.

(4) Il s'agit de Donald Rumsfeld. Il est difficile de lui reprocher les excès de la guerre du Vietnam. En effet, si Rumsfeld a été secrétaire d'Etat à la Défense américaine de novembre 1975 à janvier 1977, le conflit américano-vietnamien s'est terminé en avril 1975. Auparavant, il a occupé diverses fonctions qui ne faisaient pas de lui un décideur de premier plan pour la conduite de la guerre au Vietnam.

(5) Il s'agit de Robert Gates, secrétaire d'Etat à la Défense depuis décembre 2006, de l'amiral Michael Mullen, chef d'état-major des armées depuis octobre 2007, et du général David Petraeus qui, depuis octobre 2008, commande le CENTCOM, structure militaire américaine en charge de la région s'étendant de l'Egypte au Pakistan et de la Somalie au Kazakhstan.

(6) A notre connaissance, le général Ricardo Sanchez, commandant des forces alliées en Irak de juin 2003 à juin 2004, n'était pas opposé à la guerre contre l'Irak mais a critiqué la manière dont les politiciens la conduisait.

(7) Il semble s'agir de l'amiral William Joseph Fallon, qui aurait démissionné de la direction du CENTCOM en mars 2008, sur les pressions de Bush. Il lui était reproché des propos critiquant la politique présidentielle, mais une fois encore pas d'une opposition de principe à la guerre d'Irak.

(8) Vers arabes conçus à l'époque de Mahomet, mais restés d'origine indéfinie.

 

NOTRE COMMENTAIRE

Précaution d'usage, comme pour les précédentes communications imputées au chef d'Al-Qaïda, nous partons du principe que Ben Laden peut être mort. Qu'en d'autres termes, ce message, comme d'autres, pourrait être un faux.

Il faut néanmoins admettre ce texte traduisant une bonne compréhension de la mentalité des Occidentaux et touchant les Etats-Unis au point faible de leur cuirasse, l'opinion.

Certes, on remarque des erreurs. Par exemple, l'auteur parle d'un livre, " Confession d'un tueur à gage économique ", qu'il n'a manifestement pas lu. Il en tire des conclusions faussées. Il prend aussi les propos de généraux américains, critiquant la politique de George W. Bush pour des dénonciations de la guerre en Irak. Enfin, il reproche à Donald Rumsfeld " la mort de deux millions de villageois opprimés au Vietnam ", alors que déjà dans l'administration américaine, certes, il n'occupait néanmoins pas une position lui permettant d'ordonner un tel carnage.

A ces détails, si l'on comprend que l'auteur n'est pas coupé du reste du monde, on en en déduit aussi qu'il dispose principalement d'informations prises sur les chaînes de télévision par satellite ou transmises par les quelques éléments de son réseau restés en contact direct avec lui.

Sur le fond, en revanche, nous constatons l'élaboration d'une stratégie de communication affinée.

" Je m'adresse en particulier aux parents des personnes touchées par ces événements " du 11 septembre 2001, commence l'auteur de l'enregistrement. Par cette approche humaine, fût-elle distante, des parents des victimes, il touche l'opinion. Quelque lignes plus tard, les mots : " la cause de notre différend repose sur le soutien que vous accordez à vos alliés Israéliens " n'en prennent que plus de poids.

L'habileté consiste ensuite à enchaîner, pendant le quart de la durée de la cassette, sur les souffrances endurées par les Palestiniens sous la férule israélienne.

L'auteur revient alors sur les seuls vrais coupables, à ses yeux, du 11 septembre et du conflit. Non pas lui et ses hommes, mais le seul " lobby sioniste " aux Etats-Unis, comme on dit en anglais. " Ce sont ces gens-là qui vous imposent les guerres et non pas les moujahidine ".

L'argument massue enfin tombe : " Votre sécurité, votre sang, vos enfants, votre argent, vos emplois, vos maisons, votre économie, votre réputation sont-ils plus importants pour vous que la sécurité, les enfants et l'économie des Israéliens ? " En clair, voulez-vous vous ruinez et mourir pour Israël ?

La presse française n'a pas révélé le texte, pourtant assez court, et n'a fait aucune mention de ces citations. Sans doute par crainte de susciter l'approbation de quelques-uns de nos compatriotes. Car, et c'est là le problème, il n'y a pas que du faux dans ce discours attribué à Ben Laden.

Première cible de ces mots, les premiers concernés aussi, les Américains. Or si les arguments d'Al-Qaïda trottaient un peu trop dans leurs têtes, ils pourraient bien obliger leurs élus, ou les concurrents aux prochaines élections, à réviser leur politique de soutien inconditionnel à Israël.

C'est du reste ce à quoi appelle l'auteur en affirmant : " Il vous incombe de reprendre le contrôle de ceux qui bafouent notre sécurité en votre nom ". Là encore, on remarque l'habileté. On entend bien " notre sécurité ", celle des Américains et des musulmans, et " en votre nom ". Vous êtes, cela signifie-t-il, vous Américains, les seuls responsables de notre sécurité collective. Vous devez, assumant votre position, " reprendre le contrôle ".

Ce document apparaît comme un chef d'oeuvre de guerre psychologique. Ses propos sont crédibles, s'appuyant sur des faits réels puisés dans l'actualité. Ils se révèlent, pour le moins, capables de déstabiliser le plus grand nombre.

Néanmoins, toujours appliquant les principes de la guerre psychologique, il occulte la part gênante de la réalité.

Car il convient de rappeler les attentats, les milliers de morts, civils désarmés et, même, incompréhensible gâchis, ces musulmans, femmes et enfants compris, déchiquetés par la fureur islamiste. Rappelons aussi que le terrorisme, qui se réclame abusivement du Coran, fait plus de morts en Orient qu'en Occident, où il lui est plus difficile d'agir.

Qu'en d'autres termes, Ben Laden et ses affidés, s'ils se battaient réellement pour les droits des Palestiniens, tueraient sans doute plus de soldats israéliens que de civils musulmans.

Mais nous sommes dans le monde de la manipulation psychologique. Il suffit que l'injustice israélienne se dresse dans toute son horreur pour occulter, et même faire oublier, les crimes d'un tueur qui prend la cape du justicier. Car, si Ben Laden, ou qui qu'il soit, ne s'inquiète certainement pas beaucoup du sort des Palestiniens, en revanche, à travers l'Orient, les agressions d'Israël contre leurs voisins sont reçues avec colère par l'opinion musulmane.

C'est néanmoins au travers de la grille de la propagande qu'il faut déchiffrer le discours des uns et des autres. Or, sur ce terrain, les gens d'Al-Qaïda, s'ils ont fait montre de leur compétence, finissent eux-mêmes par se trahir.

Après avoir longuement débattu de l'injustice dont les musulmans sont les victimes, l'auteur du message conclut dans le dernier paragraphe : " Pour vous prouver que notre idéologie est saine et que notre cause est juste ".

Nous ne pouvions rêver texte plus didactique ! Au Centre de Recherche sur le Terrorisme, nous insistons pour dire que le terrorisme se nourrit de deux aliments : l'injustice et l'idéologie. Quand l'injustice sert surtout à motiver les recrues, les dirigeants s'inspirent d'une idéologie mortifère dans laquelle ils puisent les arguments justificateurs de leurs crimes.

Nous nous permettons d'évoquer les propos tenus par les analystes sur ce dernier message attribué à Ben Laden. Si certains n'ont voulu retenir que la dialectique guerrière, le plus grand nombre interprète les propos tenus comme l'aveu de faiblesse d'un Ben Laden acculé dans les montagnes afghanes ou pakistanaises.

Pour notre part, nous ne le croyons pas plus acculé qu'il y a huit ans au début de l'intervention contre l'Afghanistan. Habitué désormais à une vie frugale, s'il est en vie, il s'est en outre complètement identifié à son personnage de héros mythique, et trouve dans l'idéologie, qui l'inspire, les raisons de vivre, mais aussi de mourir. Le croire acculé reviendrait à l'imaginer pressé de retrouver une vie normale. A la fin du texte, les quelques vers tirés d'une ancienne poésie arabe nous confortent dans cette analyse.

Reste un danger, celui de céder au chant des sirènes que susurre l'auteur du message. L'écoutant, nos dirigeants, l'opinion, feraient d'un criminel un interlocuteur valable. Exactement ce qu'il attend, pour affirmer haut et fort, qu'Al-Qaïda, les " moujahidine ", comme il dit, ont vaincu l'Amérique après l'Union Soviétique. " Combattant depuis trente ans, selon ses mots, les deux pôles du mal, en Occident et en Orient ", les tenants de l'idéologie islamiste ne manqueraient pas de recruter parmi les frustrés de la planète, pour susciter une révolution à l'échelle de plusieurs pays.

Mais refuser de fléchir à l'appel des sirènes, ne doit pas pour autant nous faire oublier la dangerosité de l'injustice générée par Israël. Car si cette dernière n'est qu'un prétexte au recours au terrorisme pour l'auteur du message, elle n'en reste pas moins la motivation principale pour les recrues d'Al-Qaïda et des autres organisations islamo-terroristes.


Alain Chevalérias

Livre La Guerre Infernale, biographie d'Oussama Ben Laden par Alain Chevalérias

 

La guerre infernale, biographie de Ben Laden

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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