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janvier 2011
Lannée 2011 commence par un nouveau massacre de la Saint Sylvestre : la mort de 21 chrétiens égyptiens à la suite dun attentat à la voiture piégée, perpétré devant leur église à Alexandrie. Il ne sagit pas là de dissensions entre quartiers chrétiens et musulmans, voire de restrictions des droits de ces coptes. Lattaque, pour le moment, nest pas revendiquée. Mais elle a été mise sur pied pour tuer et marquer les esprits. On soupçonne en priorité les milieux islamistes radicaux plus ou moins liés à Al-Qaïda de ce massacre. On ne doit pourtant pas écarter lhypothèse de la responsabilité dautres entités intéressées à susciter un climat de haine, entre musulmans sunnites et chrétiens. Nous devons cependant remarquer une chose : toutes les autorités musulmanes, politiques ou religieuses, de lIran à lArabie Saoudite, ont dénoncé cette attaque. Certes, cela semble à première vue un service minimum. Mais a-t-on déjà entendu lensemble des décideurs musulmans réprouver un attentat sanglant commis par les Palestiniens contre les Israéliens ? Cela signifie que, pour les responsables musulmans, du moins le plus grand nombre dentre eux, les assassinats de chrétiens ne jouissent daucune légitimité et suscitent même de la répulsion. Ce nest pas rien, mais encore insuffisant. Car ils devraient sinterroger sur les causes de cette haine, émanant dune partie de leurs ouailles contre les non musulmans en général et les chrétiens en particulier. À cela la réponse est partiellement religieuse. Certes, le Coran fait des chrétiens la communauté la plus proche des musulmans, bien plus proche deux que les juifs. Mais, ni le même Coran, ni la charia, la loi qui en est issue, ne reconnaissent une égalité de droits aux chrétiens, dans une société islamisée. A ce titre, plus la société est islamique, plus ils sont marginalisés, ce qui, pour lentendement populaire signifie méprisables. Cest sur cette lie que se développe le sentiment de haine manifesté par les islamistes contre les chrétiens et, premières victimes, ceux dOrient, parce quà portée de main et représentants dune altérité gênante pour des fanatiques. Les responsables politiques et religieux musulmans devraient y penser et réfléchir à la révision, non du Coran, mais de la charia, la loi islamique. Car cette dernière est modifiable et adaptable en fonction de la situation. Cest même lesprit, souvent oublié par les mahométans, de la religion islamique. Sur ce plan, montrant quune évolution na rien dimpossible, le Liban offre un bel exemple. Certes, il y a eu quinze ans de guerre, pendant lesquels les chrétiens ont été massacrés et, quand ils se sont défendus, encerclés par des milices musulmanes en liaison avec un pays musulman, la Syrie. Au Liban, pourtant, on na jamais remis en question un principe, le Président de la République doit être un chrétien. Mieux quun symbole, au Pays du Cèdre, ceci est la garantie de légalité des droits des chrétiens avec les musulmans. Nous disons aux décideurs musulmans : chiche dappliquer le même principe dégalité chez vous, au Maroc, en Arabie Saoudite ou en Iran, par exemple. |
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