CARLYLE et le frère caché de Sarkozy |
mars 2009
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Il sappelle Olivier Sarkozy. « Oliver » en Amérique. Son père, Paul Sarkozy, la engendré de nombreuses années après avoir quitté la mère de Nicolas, Andrée Mallah. Agé de 39 ans, il a été embauché comme directeur en mars 2008 par le fonds dinvestissement Carlyle. Coup de projecteur sur le groupe Carlyle. Il a été fondé, en 1987, dans les salons dun palace new-yorkais portant le même nom par quatre personnes dont David Rubenstein, partisan dIsraël, ancien conseiller de Carter et membre de la Commission trilatérale. A lorigine, les ambitions du groupe restent limitées. Comme les y autorise la loi des États-Unis, ses dirigeants veulent, racheter les pertes dentreprises détenues par les Eskimos, en Alaska, afin de les absorber dans des entreprises rentables et ainsi moins payer dimpôts. En 1989, Frank Carlucci, ancien patron de la CIA et ancien secrétaire à la Défense de Ronald Reagan, prend les rênes de Carlyle. Il en fait une entreprise dinvestissements prospère qui, aujourdhui, compte plus de 91 milliards de dollars de fonds propres et 415 000 employés dispersés dans 68 pays. Une machine qui ne connaît pas les frontières. Sous lautorité de Carlucci, le groupe Carlyle montre quil sait y faire. Nous lavons vu à loeuvre en France. En 2003, profitant du démantèlement de lImprimerie nationale, il acheta ses bâtiments pour la somme de 85 millions deuros. Quatre ans plus tard, il les revendait pour 376 millions deuros à lÉtat français pour y installer le futur ministère des Affaires étrangères. Presque cinq fois plus cher ! Déjà, en 1999, le groupe sétait manifesté à lattention des Français. Avançant un milliard deuros au « Figaro », il menaçait de prendre le contrôle de 40% des parts du journal si cette somme ne lui était pas remboursée dici 2009. Au Château, alors habité par Jacques Chirac, on sinquiétait de voir une entreprise américaine semparer « du » média de la majorité de droite. Dans la place, mais minoritaire, le groupe Dassault est alors chargé de régler laffaire par Chirac. Son « vieil ami » Serge Dassault, croit le Président, lui restera fidèle, dans le combat qui déjà sannonce contre Nicolas Sarkozy. Il se trompe. Serge a choisi lautre camp, celui qui, dans la discrétion, prépare lavènement de Sarkozy à la Présidence. Le groupe Dassault, par tranche,
prend donc le contrôle de la Socpresse, maison-mère
du « Figaro ». Commence alors léviction
des journalistes gênants : trop gaullistes, souverainistes
ou indépendants desprit. Puis viendra le scandale
« Clearstream
» (1), orchestré de létranger, pour
mettre Dominique de Villepin hors jeu. Opération
réussie. Sarkozy est élu. Et Olivier Sarkozy alors, que vient-il faire dans le groupe ? Rubinstein le dit sans ambages : « Olivier va beaucoup apporter à nos équipes. Ses performances passées et son réseau de relations vont aider Carlyle à capitaliser sur la dislocation du secteur des services financiers » (2). En clair, Carlyle, dans le camp des « profiteurs de crises », va en profiter pour sengraisser. Avec laide du plus petit des Sarkozy ! Dans les Hauts-de-Seine, on a une idée de la dextérité de cette famille. Nicolas a occupé la présidence du Conseil général du département de 2004 à 2007. Puis Jean, son fils, alors dans sa vingt-deuxième année et sans expérience politique, sest fait élire conseiller lannée suivante, devenant le plus jeune homme de France élevé à cette fonction. Cest dire lemprise des Sarkozy sur les Hauts-de-Seine ! Faut-il dès lors sétonner, quà la même époque, Numericable, contrôlé à 38% par Carlyle, ait obtenu du même Conseil général une concession de 25 ans, pour installer son réseau de fibre optique à très haut débit dans le département des Hauts-de-Seine ? Ceci, bien sûr, aux dépens de loffre de France Télécom. Carlyle apparaît comme lun des symboles du mondialisme en marche. Quand on voit la famille Sarkozy sy associer aussi étroitement, on ne peut que sinquiéter pour lavenir de la France. Au fait, connaît-on, chez ces gens-là, le sens des mots « conflit dintérêts ».
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