Janvier 2008 Fin décembre, un officier des Nations unies de haut rang et le directeur de la mission de l'Union européenne à Kaboul ont été expulsés d'Afghanistan. Le premier, Mervyn Patterson, est sujet britannique. Il parle plusieurs langues locales. Le second, Michael Semple, Irlandais, s'exprime en persan. Tous deux fréquentent la région depuis plusieurs années. Les autorités leur reprochent d'avoir pris des contacts avec les Taliban et, selon elles, de leur avoir fourni des armes. On comprend l'accusation dénuée de fondement. Mais, Patterson et Semple étant capables de communiquer avec la population locale sans l'aide d'interprètes, nous pensons le gouvernement préférant ne pas les voir mettre le nez de trpo près dans les affaires du pays. Trafics de drogue, ventes d'armes et jeux d'influence politique sont des domaines dans lesquels les Afghans n'aiment pas beaucoup voir les étrangers trop renseignés.
Nous avons rencontré Semple au mois de septembre. D'un contact facile, il s'est créé un réseau de relations à travers le pays et analyse correctement la situation. Une autre raison pourrait néanmoins expliquer sa mise à l'écart. Marié avec une pakistanaise, il habite à Islamabad. Or, les Pakistanais, écartés d'Afghanistan par les Américains, cherchent à reprendre pied dans le pays. Cela indispose Karzaï et son gouvernement. Semple pourrait, contre sa volonté, être la victime du conflit entre Kaboul et Islamabad. On voit notre position bien fragile en Afghanistan !
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