vedette nationale ! |
juin 2012
Le 24 mai, une interview de Jean-Marc Rouillan était diffusée sur France 3. Oh ! Rien de révolutionnaire. Le bonhomme présentait un livre sur son expérience dans les rues de Marseille en tant que détenu en conditionnelle. Il exprimait son amour pour cette ville. Libéré le 18 mai, il avait écopé dune peine à la réclusion criminelle à perpétuité en 1989 et en 1994. En tant quancien chef du groupe terroriste Action directe, il est responsable des assassinats de Georges Besse, PDG de Renault, et de René Audran, ingénieur général de larmement. Dernier du groupe à sortir de prison, en octobre 2008, il avait vu sa semie liberté annulée par les juges du tribunal dapplication des peines en raison dune interview accordée au Point. Il avait dit : « Il est évident que si je crachais sur tout ce quon avait fait, je pourrais mexprimer ». Les juges avaient estimé, avec raison, quil violait ainsi linterdiction qui lui était faite de « sabstenir de toute intervention publique relatives aux infractions pour lesquelles il a été condamné ». Néanmoins, par les mots exprimés, il avouait navoir aucun remord. Plus inquiétant, il a rejoint les rangs du NPA (Nouveau parti anticapitaliste) dOlivier Besancenot, lancienne LCR dAlain Krivine. Or, même silencieux, il reste une icône de la violence terroriste dextrême-gauche. Dans les rangs de la NPA il apparaît comme un symbole, une sorte de menace diffuse adressée à ceux qui refusent la politique de cette mouvance. Et passant son interview sur une chaîne de télévision, on banalise ses crimes et ceux de ses complices en les enveloppant de bonhomie humaniste. |
www.recherches-sur-le-terrorisme.com |