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avril 2010
Le 25 mars 2010, commentant lentretien accordé par Hafez el Assad à la chaîne Al-Manar, « LOrient-Le Jour » titrait : « Assad se déchaîne contre les souverainistes au Liban ». Les mots nous semblent dépasser la réalité. De fait, Assad a marqué son terrain, mais gardant une approche propice au développement de bonnes relations. Si le désir dingérence des autorités syriennes reste intact, contraintes, elles nen acceptent pas moins la réalité. Aux Libanais de montrer leur attachement à la souveraineté de leur pays. Du reste, quau Liban, soit qualifié de souverainiste le camp prônant à la fois lindépendance à légard de la Syrie et dIsraël, celui dit du « 14 mars », nous semble, pour nous Français, porteur dune signification particulière. Ceci doit être rapproché dun autre fait : le 25 mars, pour la première fois, les Libanais vont célébrer une « fête nationale islamo-chrétienne ». Celle-ci sinstalle le jour de lAnnonciation et met en avant la figure de Marie, évoquée à plusieurs reprises de manière positive dans le Coran. Le Premier ministre, Saad Hariri, un musulman sunnite, est lartisan de ce projet. Tout cela pour revenir à lidée de souverainisme. Quand les musulmans sunnites du Liban cherchaient en dehors du pays leur identité, ils faisaient la guerre aux chrétiens. Quand ils se recentrent sur les valeurs nationales, en revanche, ils découvrent laccès aux chrétiens. Cette leçon qui vient du Liban pourrait servir à la France. Certes nos Histoires ne sont pas les mêmes, certes aussi, il nous semble nécessaire de tarir le flux migratoire venant du Maghreb. Mais ceux qui, musulmans, sont devenus français, ne trouveront-ils pas leur place chez nous quà condition dadhérer à la Nation ? |
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