CONTRE LE RACISME ET LE COMMUNAUTARISME |
mai 2010
Le 23 octobre 2009, par lettre conjointe, Brice
Hortefeux, ministre de lIntérieur, et Bernard Kouchner,
ministre des Affaires étrangères, donnaient un
ordre de mission au CRAN (1) (Conseil
représentatif des associations noires de France), afin
de rédiger un rapport sur la « Lutte contre le
racisme et le communautarisme », plus tard rebaptisé
« 50 propositions contre le racisme et le communautarisme
». Nous navons rien à dire sur lidée.
Dune part, dans une société où se
côtoient désormais quotidiennement des personnes
de toutes races et de toutes religions, le racisme nest
pas tolérable. Dautre part, le communautarisme nous
apparaît comme un danger, tendant à fractionner
la Nation en groupes antagonistes. En revanche, nous nous interrogeons
sur les intentions réelles du gouvernement, quand il confie
la tâche de rédiger ce rapport au CRAN, une faction
communautariste constituée sur une base raciale. Le CRAN sest construit sur le modèle du CRIF (2) et fait figure dinstrument de ce dernier. Ce nest pas un hasard mais une stratégie globale consistant à transformer la France, dune Nation assimilatrice des différences, en un ensemble de communautés. Le rapport remis par Lozès se prête totalement à cette manipulation. On remarque tout dabord le racisme décrit dans ce rapport à sens unique. Pour ne parler que de cela, à aucun moment ne sont évoquées les injures et violences racistes dont sont parfois victimes des Français à la peau blanche, dans certaines banlieues ou dans les transports en commun. On note ensuite lextraordinaire déséquilibre entre le traitement du racisme à légard des gens de couleurs et le danger communautariste : dans les 50 propositions faites pour aller dans le sens du rapport, pas une nest suggérée pour combattre le communautarisme. Certes, les auteurs du rapport donnent une définition percutante du communautarisme. « En France, dit-il, le mot « communautarisme » désigne une logique exclusive de la différence et le primat accordé aux règles communautaires sur les règles républicaines, menaçant la cohésion nationale et la sécurité publique. Il signifie que lon souhaite sarroger des privilèges, des droits particuliers dans lespace public, du simple fait dune appartenance à une communauté ». Certes, encore, nous approuvons les mots : « Lexistence dune communauté nest pas nécessairement synonyme de communautarisme ». Mais quand, quelques lignes plus bas nous lisons : « Sous couvert de lutter contre le communautarisme, certains cherchent, en réalité, à lutter contre les communautés, ou contre certaines dentre elles », nous commençons à deviner la ligne de défense des auteurs du rapport. Elle se précise quand les rédacteurs du document ajoutent : « Cette dérive est dautant plus préoccupante que les communautés les plus visées par cet amalgame sont, précisément, celles qui sont les plus discriminées ou les plus stigmatisées en France : les Noirs, les Arabes, les Asiatiques, les Juifs ou les homosexuels... » De fait, nous pensons que, dans certains cas, des Noirs ou des Arabes peuvent être victimes de discriminations. Mais comme pour certains homosexuels, qui se plaignent de ces tendances à lexclusion, il conviendrait aussi de considérer le comportements des supposées victimes. Limpolitesse, le refus de se plier aux codes sociaux ou la volonté de choquer nous apparaissent en effet comme des causes tout aussi possibles de rejets. En revanche, nous présenter dans un rapport officiel les Juifs, en France, comme des victimes de la discrimination porte à sourire. A part lépoque de loccupation, nos gouvernements en ont toujours compté plusieurs et on les voit très présents dans les structures du pays et dans la presse. Dans une proportion, nous permettons-nous de remarquer, qui dépasse largement le un pour cent quils forment au sein de la Nation. Il fallait néanmoins cette énormité pour introduire un argument faussé : Ainsi, lit-on : « Au lieu de critiquer « le lobby juif », comme on pouvait le faire dans la France des années 1930, certains critiquent le « communautarisme juif », faisant ainsi la promotion de lantisémitisme, sous couvert de républicanisme ». Voilà comment, sous prétexte de lutte contre le racisme, on interdit la critique. Sans le prouver, mais se contentant de laffirmer, les auteurs du texte partent du principe quil nexiste pas de communautarisme juif. Affirmation incohérente à nos yeux, quand nous reprenons la définition du communautarisme écrite quelques lignes plus haut : « il signifie que lon souhaite sarroger des privilèges, des droits particuliers dans lespace public, du fait dune appartenance à une communauté ». Car cest bien la tendance manifestée par les dirigeants du CRIF et certains éléments de la communauté juive. Nous avons relevé maints indices, découverts au cours de nos lectures de la presse juive. Dans un article, Jean Daniel (3) lui-même, un Juif faut-il le rappeler, dont nous saluons la rigueur morale sans en partager toutes les options, a évoqué « les dérapages communautaristes du CRIF ». « Pour la plupart de nos interlocuteurs, le communautarisme fait référence au religieux, et plus encore à lislam », continue le rapport. Sur ce point, nous approuvons, tout en relevant le paradoxe, puisque cest au sein de la communauté juive que lon rencontre le plus haut degré de communautarisation. En outre, remarquons-nous, cette tendance affecte une bien plus grande proportion de la communauté chez les Juifs que chez les musulmans. Néanmoins, et cela nous apparaît compréhensible, le communautarisme musulman inquiète plus en raison de limportance numérique de cette communauté (4) . Cet état de fait traduit la peur des autres Français, de se voir submerger par un flot intarissable de migrants dorigine musulmane, et dassister à moyen terme à la mutation identitaire du pays. Or, cette vision des choses ne relève pas du fantasme, si les autorités ne savent pas endiguer les migrations. Cette inquiétude, face au nombre, ne doit cependant pas faire oublier la menace émanant du communautarisme le plus structuré, celui de certains Juifs, sous légide de quelques dirigeants du CRIF. Il faut en effet se garder dun exemple qui, servant aujourdhui de modèle à toutes les autres communautés, tend à liguer les minorités réelles, voire fantasmées comme celle des homosexuels, pour faire éclater la Nation française. Cela rappelle trop le principe « diviser pour régner » pour être négligé. Ceci dautant plus que, lisant avec attention le rapport du CRAN, on comprend la méthode pour y parvenir très élaborée. « Comment lutter ensemble contre le racisme et le communautarisme ? Sinterrogent ses auteurs. Si la discrimination, la stigmatisation et la marginalisation qui affectent certains groupes sociaux étaient moindres, répondent-ils, la tentation du repli serait également moins grande ». Et dajouter : « De ce point de vue, lutter contre le racisme et les discriminations permet de lutter contre le communautarisme ». Nous ne rejetons pas totalement cette idée. Elle nous apparaît cependant à courte vue. Du reste, prenant à nouveau pour exemple le communautarisme de certains Juifs, nous constatons que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la France dans son ensemble na jamais été aussi peu antijuive (5) . Cest pourtant pendant cette période, et surtout depuis la première élection de François Mitterrand à la Présidence de la République, quen France on a assisté à la mise en place dun communautarisme juif dune vigueur jamais connue depuis dans notre pays depuis la création du Consistoire au XIXème siècle. Du reste les auteurs du rapport se dévoilent, quand ils précisent que « lutter contre le communautarisme dune manière aveugle (...) peut aboutir à banaliser le racisme ». Une manière de recommander de ne sen prendre quau racisme et de laisser le communautarisme se développer tranquillement.
La perversité de ce document devrait susciter lémoi de tous les Français de coeur, quelque soit leur couleur de peau ou leur religion. Labsence de critiques dans la presse nous inquiète au plus haut point. Notes (1) Voir notre étude
sur le CRAN de juin 2007. |
www.recherches-sur-le-terrorisme.com |