Dans un article de «
Saphir news », publication islamique, du 13 août,
on mesure le poids de la communauté dans la vie quotidienne
tout en prenant conscience de la volonté de certains musulmans
de sy soustraire.
On lit : « Je ne fais plus
le Ramadan depuis lâge de 20 ans, raconte Hawa qui
en a aujourdhui dix de plus ». Elle ne peut pas
le dire à ses parents, « jamais ils ne comprendraient
cela ! Je préfère jouer la comédie plutôt
que de leur briser le coeur ».
Adil, 37 ans, se dit athée. On lit : « Issu dune
famille kabyle, jeûner lors du Ramadan na jamais
été demandé ni à Adil, ni à
ses huit frères et soeurs. « Aujourdhui, seules
deux de mes soeurs le font dans toute la famille »,
dit-il. Au début des années 1980, Adil mangeait
dans la rue tout naturellement lors du mois de jeûne ».
« À notre époque, remarque-t-il, peu
de monde faisait le Ramadan. Ceux qui le faisaient étaient
minoritaires ».
La publication de noter : « Aujourdhui, la tendance
sest inversée ». Fatiha dénonce lintolérance
à légard de ceux qui ne jeûnent pas : « On est toujours très étonné
de voir un musulman ne pas jeûner. Cest lincompréhension
totale ». Elle explique : « Il est trop difficile
pour moi dassurer mon travail et ma vie sociale sans manger.
Je ny arrive pas ».
On voit la pratique musulmane devenir
identitaire. On remarque ceux qui veulent échapper à
cette pression peu soutenus par la République. Sous prétexte
de respect de lautre, la laïcité actuelle tend
à diviser la Nation en appartenances religieuses.
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