John Kerry accuse le Hezbollah
de l’attentat de 1983 contre l’ambassade américaine de Beyrouth

juin 2013

Le 18 avril 1983, l’attentat faisait 63 morts, dont 18 Américains. Problème, cependant, à cette époque le Hezbollah n’existait pas.

Pour mémoire, quand les Iraniens envoyèrent leurs hommes dans la Bekaa libanaise en 1982, ils trouvèrent un parti chiite, Amal, dirigé par Nabih Berri, l’actuel président du Parlement. Ils provoquèrent la scission de ce parti suivie de l’apparition d’Amal islamique et de plusieurs groupuscules. Certes, ces derniers furent le creuset dans lequel furent préparés les attentats contre l’ambassade, puis contre les détachements américains et français de la force multinationale, le 23 octobre 1983.

Néanmoins, le Hezbollah en tant que parti n’a été officiellement créé qu’en février 1985 par une déclaration officielle de son futur chef, Abbas Moussaoui. Auparavant, quand il était évoqué, son nom ne signifiait rien de plus qu’un slogan s’appuyant sur un passage du coran et faisant référence au « parti de Dieu ».

Certes, les groupuscules qui vont se fondre au sein du Hezbollah sont les auteurs des attentats cités plus haut. Mais attribuer à celui-ci ces attaques serait comme imputer à Israël l’assassinat de Lord Moyne, ministre britannique, au Caire le 6 novembre 1944, ou l’attentat de l’hôtel King David, le 22 juin 1946 à Jérusalem, commis par des groupes terroristes juifs, quand l’État juif ne vit le jour que le 14 mai 1948.

John Kerry, comme beaucoup de ses compatriotes, semblent avoir quelques difficultés avec l’Histoire quand elle sort des limites de l’Amérique du Nord.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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